Rechercher
Rechercher

Actualités

ATTENTAT HOBEIKA - Un « crime presque parfait » L’ancien propriétaire de la voiture piégée maintenu en garde à vue

Une personne a été maintenue en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie jeudi à l’ancien ministre Élie Hobeika et à trois de ses gardes du corps, Farès Soueydane, Dimitri Ajram et Walid Zein. «Cinq personnes sont interrogées, et sur la base de leurs témoignages, nous avons pu établir le profil approximatif de la dernière personne à avoir acheté (il y a environ un mois) la voiture d’occasion (une Mercedes 230) qui a servi à l’attentat», a déclaré une source judiciaire proche de l’enquête, qui a tenu à garder l’anonymat. «L’enquête se poursuit et nous cherchons toujours les coupables», a ajouté la même source, en laissant entendre que les personnes actuellement interrogées ne sont pas considérées comme suspectes. Les cinq personnes entendues sont l’ancien propriétaire de la voiture Georges Mitri de Aïn el-Mir (village à l’est de Saïda), maintenu en garde à vue pour «éclaircir certains points», un vendeur de voitures d’occasion de Saïda , un autre vendeur établi à Jezzine et deux témoins de la vente du véhicule. Le but de ces interrogatoires est de parvenir à identifier les derniers propriétaires de la voiture piégée. Le dernier propriétaire connu de la Mercedes, Georges Mitri, l’avait vendue pour 9 000 dollars à deux hommes, selon ses déclarations aux enquêteurs. «Deux hommes non identifiés sont venus chez Georges Mitri pour lui acheter sa voiture (...). Ces deux hommes se sont présentés sous de fausses identités et ont exhibé de faux papiers», a encore ajouté la source judiciaire. Selon le frère jumeau de Georges, ce dernier n’a pas procédé aux formalités habituelles de la vente et n’a pas pris la peine d’enregistrer la transaction, se contentant d’encaisser la somme convenue. Alors qu’il demandait aux deux acheteurs une copie de leur extrait d’état civil, ces derniers se sont montrés rassurants, précisant qu’ils viennent d’un village voisin (Sabbah), mais que pour l’instant, ils doivent se rendre à l’aéroport. Ils ont promis de revenir avec la photocopie. Bien entendu, Georges ne les a jamais revus. Toujours selon son frère, interrogé par la LBC, les deux hommes avaient vu la voiture garée devant le domicile de Georges et avaient insisté pour l’acheter, après avoir tenté d’obtenir une réduction du prix. En tout cas, selon son frère, Georges n’a aucun lien avec les acheteurs et sa seule faute aurait été de ne pas avoir vérifié l’identité des acheteurs. Le ratissage du lieu de l’explosion ainsi que des bâtiments environnants pour retrouver des indices ou déterminer l’endroit exact à partir duquel le dispositif a été mis en œuvre n’ont rien donné jusqu’à présent. Les enquêteurs ont pourtant entendu des dizaines de témoins, notamment ceux qui ont été blessés lors de l’attentat : Élie Lahham, Soraya Hélou, Tania Mansour, Nadimé Mansour, Jihane Yazbeck et Michael Mansour, ainsi que la Sri Lankaise Waydani Minkalika. Mais, jusqu’à présent, le seul fil conducteur est la piste du propriétaire de la voiture. Ce qui a fait dire à une source judiciaire anonyme que «le crime est presque parfait». En tout cas, le Conseil des ministres pourrait décider au cours de sa prochaine séance de déférer l’attentat devant la cour de justice, car il s’agit d’une atteinte à la sécurité de l’État. Par ailleurs, la famille d’Élie Hobeika a continué hier à recevoir les condoléances. Parmi les personnalités venues témoigner leur sympathie le président de la Chambre Nabih Berry, les ministres Michel Pharaon et Ali Abdallah et plusieurs députés et hauts fonctionnaires.
Une personne a été maintenue en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie jeudi à l’ancien ministre Élie Hobeika et à trois de ses gardes du corps, Farès Soueydane, Dimitri Ajram et Walid Zein. «Cinq personnes sont interrogées, et sur la base de leurs témoignages, nous avons pu établir le profil approximatif de...