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France - Le président devance le Premier ministre dans un dernier sondage L’opinion publique veut que Chirac et Jospin déclarent leur candidature

À moins de trois mois de l’élection présidentielle, les Français souhaitent que les deux principaux candidats, le président de droite Jacques Chirac et le Premier ministre socialiste Lionel Jospin, déclarent officiellement leur candidature. L’un et l’autre sont candidats probables, l’ont laissé entendre ou dire par leur entourage, mais pensent qu’il est de meilleure politique de le déclarer quelques semaines avant le premier tour, le 21 avril. La date du 10 mars est envisagée pour Lionel Jospin. Cependant, les Français, selon un sondage CSA paru vendredi dans le quotidien Le Parisien, n’apprécient plus ce petit jeu du chat et de la souris qui dure depuis quelques mois. Selon ce sondage, 65 % d’entre eux (68 % de sympathisants de gauche et 69 % à droite) veulent que les deux hommes déclarent rapidement leur candidature et 54 % ne sont pas satisfaits de la façon dont se déroule le débat électoral. Parmi les 54 % de personnes mécontentes, 71 % considèrent que «les vrais problèmes ne sont pas abordés» et 25 % indiquent que «la non-candidature de Lionel Jospin et Jacques Chirac empêche le débat». Enfin, surprise révélée par ce sondage : 30 % des Français ne souhaitent pas un duel entre ces deux hommes au second tour, le 5 mai, tandis que 60 % souhaitent un duel entre l’un de ces deux candidats et un troisième homme. Ce pourrait être, selon Le Parisien, le candidat de gauche atypique, Jean-Pierre Chevènement, un antieuropéen qui a de nombreux points de convergence avec la droite antieuropéenne. Il est crédité de 11 % des intentions de vote derrière M. Jospin (22 %) et M. Chirac (27 %), selon un sondage CSA publié mardi. Un mois difficile Les états-majors politiques, qui mettent au point cette semaine les programmes électoraux devant être rendus publics durant cette fin de semaine, n’en démordent pas : il n’y a pas urgence à se déclarer candidat. «Rien ne presse pour la déclaration officielle de candidature», a affirmé vendredi Jean-Louis Debré, président du groupe RPR (parti du président) à l’Assemblée nationale, tout en se félicitant de la désignation d’Antoine Rufenacht comme directeur de campagne. Pour Martine Aubry, responsable de la rédaction du programme socialiste, interrogée vendredi par Le Parisien, les Français attendent de M. Jospin qu’il gère les problèmes quotidiens et six semaines de campagne lui semblent suffisants. Il est vrai que le mois de janvier a été difficile pour les deux candidats potentiels justifiant ainsi, selon la presse, leur attente. Pour M. Chirac, il y a eu la démission très médiatisée du juge Eric Halphen. Il a justifié son geste par l’impossibilité d’interroger le président dans une affaire de marchés publics truqués à Paris quand il en était maire. Il y a eu aussi les révélations sur le versement éventuel d’une rançon pour la libération d’otages français au Liban par l’entourage de M. Chirac à la veille de la présidentielle de 1988. Quant au Premier ministre, il doit faire face à une contestation sociale multiple dont celle depuis des mois des médecins généralistes et de diverses professions de la santé. Cette semaine les enseignants se sont mis également de la partie. M. Jospin a aussi subi à trois reprises la censure du Conseil constitutionnel (garant de la loi) sur des textes adoptés par le Parlement qu’il jugeait importants (autonomie pour la Corse, limitation du droit de licenciement et réduction du temps de travail).
À moins de trois mois de l’élection présidentielle, les Français souhaitent que les deux principaux candidats, le président de droite Jacques Chirac et le Premier ministre socialiste Lionel Jospin, déclarent officiellement leur candidature. L’un et l’autre sont candidats probables, l’ont laissé entendre ou dire par leur entourage, mais pensent qu’il est de meilleure...