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COEXISTENCE - Prières communes à Beyrouth à l’appel du comité national islamo-chrétien pour le dialogue Le Liban s’unit à l’espérance d’Assise (photos)

Parallèlement à la journée de prière interreligieuse d’Assise, le Comité national islamo-chrétien pour le dialogue a organisé à Beyrouth une manifestation marquée par deux temps de prière indépendants, à la mosquée de l’émir Mansour et à la cathédrale Saint-Georges des maronites, et une rencontre informelle devant le siège du Parlement, au cours de laquelle lecture a été donnée d’une déclaration commune exprimant l’attachement des Libanais au message de convivialité de leur pays, dont le texte a été envoyé au pape (voir encadré). Voilée, en milieu de matinée, par l’assassinat de l’ancien ministre Élie Hobeika, la manifestation a failli être annulée. Maintenue, elle a eu pour effet, côté musulman, de réduire considérablement le nombre de cheikhs présents à la mosquée. Dans la cathédrale Saint-Georges, le temps de prière a été un moment œcuménique par excellence, et a réuni les représentants religieux de toutes les communautés chrétiennes du Liban, catholiques, orthodoxes et protestantes. À la surprise des organisateurs, la nef s’est presque remplie de fidèles venus prier pour qu’un nouvel élan soit imprimé au dialogue islamo-chrétien. Des chaises en rotin ont même été acheminés en toute hâte d’un restaurant voisin, pour asseoir les prêtres installés à gauche de l’autel, plus nombreux que prévu. Le président de l’Assemblée Nabih Berry s’est fait représenter à la manifestation par le député Nicolas Fattouche. La cérémonie a été marquée par deux lectures faites successivement par M. Harès Chéhab, secrétaire général du Comité national islamo-chrétien pour le dialogue, et Mgr Élias Audeh, métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, puis par la lecture d’intentions de prière. Pour finir, alignés devant l’autel, les chefs religieux de toutes les communautés chrétiennes ont exprimé leur foi dans un amour qui est «l’essence de Dieu». Dans une homélie prononcée au cours de l’office, Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a insisté sur la nécessité de démentir «les prophètes de malheur» qui annoncent à l’humanité de sanglants chocs de civilisations. À eux deux, les fidèles des deux religions musulmane et chrétienne représentent la moitié de l’humanité, a-t-il affirmé. Leur coopération peut sauver la terre, et son absence la transformer en champs de ruines. Toute atteinte à un innocent est une atteinte à la religion même, a affirmé en conclusion Mgr Matar, en condamnant sévèrement les massacres en Terre sainte. Les chefs religieux et les fidèles se sont ensuite rendus à pied place de l’Étoile, où les attendaient déjà les chefs religieux musulmans et druze délégués pour l’occasion par Dar el-Fatwa, le Conseil supérieur chiite et le cheikh Akl. Après des accolades sous les applaudissements des présents, M. Chéhab a lu la déclaration commune islamo-chrétienne qui a été adressée au pape, par l’intermédiaire du nonce apostolique. Rappelons que le second secrétaire général du Comité national pour le dialogue Mohammed Sammak se trouvait au nombre des pèlerins libanais d’Assises, en même temps que les patriarches maronite et grec-orthodoxe d’Antioche. En raison de l’incertitude qui a pesé sur la tenue de la manifestation, le président de la Chambre, qui comptait accueillir en personne les manifestants, était absent de la cérémonie, et les grilles d’entrée de l’Assemblée sont restées malheureusement fermées. Fady NOUN
Parallèlement à la journée de prière interreligieuse d’Assise, le Comité national islamo-chrétien pour le dialogue a organisé à Beyrouth une manifestation marquée par deux temps de prière indépendants, à la mosquée de l’émir Mansour et à la cathédrale Saint-Georges des maronites, et une rencontre informelle devant le siège du Parlement, au cours de laquelle lecture a été...