Murr : Des mesures de sécurité renforcées

Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a affirmé hier que le meurtre de l’ancien ministre Élie Hobeika était «incontestablement lié au procès engagé contre (le Premier ministre israélien) Ariel Sharon à Bruxelles» et a fait état d’un renforcement des mesures de sécurité dans le pays à la suite de l’attentat. «Ce meurtre est lié au procès et à d’autres affaires et il porte sans nul doute la signature d’Israël et de ses agents», a déclaré M. Murr à la presse à l’issue d’une réunion du Haut Conseil de sécurité, qui regroupe tous les organismes de sécurité de l’État. M. Murr a également indiqué que le «Liban était, comme le reste du monde, la cible d’attentats terroristes, ce qui exige un renforcement de la sécurité». «Des mesures de sécurité englobant tout le pays vont être prises pour rassurer les citoyens», a annoncé M. Murr, se refusant toutefois à donner des détails sur ces mesures. «Les services de sécurité ont pris en main, dès cette soirée, cette affaire, sous l’égide du parquet général, pour entamer les enquêtes nécessaires afin de faire la lumière sur l’enchaînement des faits qui ont mené à cette action. Mais nous sommes sûrs que ce sont Israël et ses agents qui en sont à l’origine», a-t-il dit. Il a également estimé que «cet acte terroriste ne menacera pas la tenue du sommet arabe» fin mars à Beyrouth «car la sécurité au Liban reste assurée bien plus que dans beaucoup d’autres endroits dans le monde», selon lui. «Nous n’avons aucune crainte pour le pays, mais le terrorisme qui se manifeste partout dans le monde peut aussi se manifester au Liban. C’est pourquoi il est temps d’en finir avec les surenchères politiques et médiatiques et de prendre en compte le danger terroriste», a-t-il ajouté. «Il n’est pas question d’accepter le principe de la sécurité consensuelle. Voilà pourquoi, à partir d’aujourd’hui, nous allons, sous la supervision du parquet de cassation, traiter avec plus de fermeté avec les saboteurs et les criminels. Cela se fera dans le cadre des lois en vigueur, qui sont aujourd’hui chez nous plus développées qu’en Suède ou en Suisse. Ce dont nous avons besoin, ce sont des lois plus sévères et plus claires. Nous devons prendre en considération que le pays a besoin de plus en plus de stabilité et que nous devons nous comporter avec nous-mêmes exactement comme fait l’Occident chez lui», a-t-il dit.