Le gouvernement israélien divisé sur la riposte

Des sources très bien informées citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane indiquent que le Liban a d’ores et déjà entamé des contacts sur le plan international pour empêcher l’État hébreu de riposter en profondeur à l’attaque du Hezbollah. Les mêmes sources font état de démarches d’apaisement entreprises par les ambassadeurs de «pays influents» auprès de Tel-Aviv. À en croire les résultats des contacts effectués jusqu’à présent, les responsables officiels et militaires israéliens seraient en désaccord sur la riposte à initier. De fait, alors que le Premier ministre Ariel Sharon préconise des frappes aériennes dans l’hinterland libanais, le ministre de la Défense Benyamin Eliazar a mis en garde contre une riposte immédiate qui inciterait le Hezbollah à bombarder le Nord d’Israël. Selon le ministre, il convient de garantir la sécurité des habitants de cette zone avant de songer à des frappes en profondeur. Le chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres estime pour sa part que la riposte devrait se limiter aux lieux d’où ont émané les tirs contre le secteur des fermes de Chebaa. De toute manière, les sources susmentionnées écartent pour l’instant une détérioration de la situation au Sud du fait que l’État hébreu ne souhaite pas combattre sur deux fronts à la fois, au Liban, et dans les territoires palestiniens.