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Un rapport exhaustif de Beydoun sur l’EDL Quatre millions de factures impayées , mille milliards de dettes !

Quatre millions ! C’est le chiffre astronomique de factures impayées accumulées à l’EDL, selon le ministre de l’Énergie. M. Mohammed Beydoun a soumis hier au Conseil des ministres un rapport exhaustif sur la situation à l’office. Le document porte sur le «pourrissement administratif» qui a empêché le redressement de l’office, et jusqu’à la vision d’un possible plan d’action. Selon M. Beydoun, les causes de ce pourrissement sont le vieillissement des salariés (moyenne d’âge 57 ans) puis leur mise à la retraite, sans leur remplacement par de jeunes techniciens, mais en faisant assumer leurs fonctions à des journaliers, des sociétés, des remplaçants provisoires venus d’autres offices comme la Kadisha. C’est ce qui a provoqué l’échec du plan de redressement administratif tenté par l’Électricité de France. Le document porte aussi sur la capacité énergétique du Liban et son développement continu. Ainsi, le plan précise que 300 mégawatts manquent à ce stade, pour que l’alimentation en courant du Liban soit de 24 heures sur 24, dans toutes les régions. Mais les besoins du Liban sont en croissance continue, ce qui suppose une augmentation régulière des capacités de production. Selon M. Beydoun, ces lacunes sont la cause des crises de courant, des ruptures de stock, de l’absence d’un programme cohérent et clair d’approvisionnement en fuel, de la baisse du niveau de la perception, de l’accumulation des arriérés (4 millions de factures en retard), des relevés anarchiques des compteurs qui ont abouti progressivement au mécontentement des abonnés et à la cessation des paiements, de la manipulation des compteurs que les percepteurs et des employés de l’EDL eux-mêmes facilitent, moyennant des pots-de-vin, sans parler de l’épuisement de stock, qu’on provoque délibérément , ce qui place le pays devant une alternative impossible : le noir ou des avances de Trésor sans engagements de remboursement, qui aggravent le déficit du Trésor. Sur le plan financier, M. Beydoun précise que l’EDL a coûté 1 000 milliards de LL au Trésor en l’an 2000, alors même que l’État s’était engagé auprès de la Banque mondiale à ne plus subventionner l’EDL à partir du 31 décembre 1999, un engagement sur base duquel était votée la loi 621/97 qui permettait au gouvernement d’emprunter 65 millions de dollars et d’obtenir des garanties de dépôt de la BM d’un montant de 100 millions de dollars. Un budget prévoyant un déficit identique avait été présenté pour 2001, mais le gouvernement l’a rejeté, car il était illégal. Aujourd’hui, la dette de l’EDL s’élève à 1 000 milliards de livres, et comprend la dette à la Syrie (courant électrique), à l’égard des importateurs, de la Direction générale du pétrole, de l’Office du Litani, des concessions de Nahr el-Bared et Nahr Ibrahim, de la CNSS, sans oublier les retards dans le paiement de l’impôt sur le revenu et des intérêts sur emprunts effectués auprès des municipalités, etc. Solution radicale préconisée par BNP-Paribas pour régler la crise de l’EDL, la privatisation. Un plan de 184 millions de dollars a été établi en vertu d’un «plan national de sauvetage et de développement et le lancement du processus de privatisation du secteur de l’électricité au Liban». Toutefois, le plan ne prévoit pas d’où proviendra l’argent du financement ! Le temps a manqué au Conseil des ministres pour examiner le rapport de M. Beydoun, qui a été renvoyé à la prochaine réunion, dans quinze jours, en raison du débat budgétaire qui empêchera le gouvernement de se réunir la semaine prochaine.
Quatre millions ! C’est le chiffre astronomique de factures impayées accumulées à l’EDL, selon le ministre de l’Énergie. M. Mohammed Beydoun a soumis hier au Conseil des ministres un rapport exhaustif sur la situation à l’office. Le document porte sur le «pourrissement administratif» qui a empêché le redressement de l’office, et jusqu’à la vision d’un possible plan...