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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - L’ancien ministre et chef de guerre tué dans un attentat à Hazmieh, qui a fait en tout 4 morts et 9 blessés Hobeika, l’homme qui en savait trop (photos)

La guerre, il l’avait faite «aux premières loges». Il en détenait, à n’en pas douter, de nombreux secrets, que l’histoire, désormais, aura plus de peine à dévoiler. Assassiné hier à Hazmieh dans un terrible attentat à la voiture piégée qui a tué aussi trois de ses compagnons et fait neuf autres blessés, Élie Hobeika, 45 ans, fut successivement fidèle de Béchir Gemayel, patron des SR des Forces libanaises, chef suprême de la milice, pilier prosyrien, député, ministre. Un tel itinéraire ne laisse pas que des amis. Surtout lorsque, comme Hobeika, on a été mêlé à tant de sombres épisodes du conflit. Parmi lesquels celui qui constitue, probablement, la toile de fond de sa tragique mais prévisible destinée : les massacres de Sabra et Chatila, en 1982, dont il se disait innocent. Choqué par sa mort brutale, un sénateur belge, qui l’avait rencontré secrètement mardi dernier au Liban, a raconté que Hobeika lui avait dit se sentir «menacé» et avoir «des révélations à faire». Mais il les gardait «pour le procès» que cherchent à intenter à Bruxelles des proches des victimes contre Ariel Sharon. Le chef de l’État Émile Lahoud a aussitôt estimé que l’un des objectifs recherchés par les auteurs de l’attentat était d’empêcher Hobeika de témoigner à ce procès. Des ministres, comme Élias Murr, Marwan Hamadé et Pierre Hélou, mais aussi le Hezbollah, les Palestiniens du Liban, ont tous mis en cause Israël, qui a immédiatement nié toute implication et jugé «ridicules» ces accusations. Le chef de l’État tout comme le Conseil des ministres ont préféré souligner la nécessité d’attendre les résultats de l’enquête. Tenant à rassurer les Libanais, M. Lahoud a affirmé que cet événement n’allait pas «ramener les aiguilles de la montre en arrière». Quant au ministre de l’Intérieur, il a indiqué que des mesures de sécurité renforcées allaient être prises sur tout le territoire. En substance, pour M. Murr, le Liban est très sûr, mais il faut qu’il le soit encore davantage. Pages 4 et 5
La guerre, il l’avait faite «aux premières loges». Il en détenait, à n’en pas douter, de nombreux secrets, que l’histoire, désormais, aura plus de peine à dévoiler. Assassiné hier à Hazmieh dans un terrible attentat à la voiture piégée qui a tué aussi trois de ses compagnons et fait neuf autres blessés, Élie Hobeika, 45 ans, fut successivement fidèle de Béchir Gemayel,...