Les contractuels de l’enseignement public en grève : « Non pour être cadrés, mais pour survivre »

Les contractuels de l’enseignement public élémentaire manifesteront, jeudi, devant le Parlement et durant la réunion du Conseil des ministres. Ils l’ont réaffirmé hier, comme ils ont réitéré leur volonté de poursuivre leur mouvement de grève, non pour être cadrés, ce qu’ils espèrent, mais en quelque sorte pour survivre en attendant de l’être. Réunis dans une salle de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université libanaise, les représentants des grévistes ont remercié le ministre de l’Éducation Abdel-Rahim Mrad et la présidente de la commission parlementaire de l’Éducation Bahia Hariri, pour leurs efforts en vue de leur accorder leurs droits, mais ont annoncé que ce ne serait pas suffisant pour leur faire renoncer à leur mouvement de grève. Nous remercions M. Mrad pour ses efforts en vue d’obtenir le paiement de nos arriérés pour 2001, et Mme Hariri pour l’inscription du projet de loi sur notre titularisation à l’ordre du jour de la commission de l’Éducation, ont affirmé les grévistes. Toutefois, notre grève est destinée avant tout à nous obtenir des «conditions décentes» de travail, comme contractuels, à savoir un barème équitable pour l’heure de travail, la Sécurité sociale, des indemnités de transport similaires à celles de tous les enseignants, en attendant notre titularisation éventuelle. Les grévistes estiment en effet que la question de leur titularisation ne se posera pas avant deux ans, «au meilleur des cas», entre discussion et approbation en commission, approbation en Conseil des ministres, vote, organisation de sessions de formation puis adoption des décrets en Conseil des ministres. Pour aujourd’hui, il s’agit de continuer à pouvoir arriver sur les lieux du travail, d’assurer la continuité de l’enseignement, de se nourrir et de se soigner, ont conclu en substance les enseignants du cycle élémentaire, qui ont demandé aux écoles de cesser les manœuvres d’intimidation à leur égard.