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Vie politique - « La réactivation de l’Administration, clé de la relance économique », affirme Lahoud Le gouvernement pourrait clore le dossier des nominations jeudi

Le pouvoir est déterminé à clore le dossier des nominations au cours du Conseil des ministres de jeudi prochain. C’est ce qui ressort des propos tenus hier par le président Émile Lahoud et le Premier ministre Rafic Hariri. Les tractations se poursuivent à plus d’un niveau entre les pôles de la «troïka» afin de mettre la dernière main à ce dernier train de nominations qui devrait permettre de pourvoir à une série de postes de première catégorie, dont notamment la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale, le secrétariat général du ministère des Affaires étrangères, la direction du ministère de l’Économie, la direction de l’Aviation civile et la direction du ministère de l’Industrie, sans compter la présidence du Conseil supérieur de la magistrature. Ce dernier poste devrait revenir au juge Nasri Lahoud, frère du président Émile Lahoud. Quant à la direction de la CNSS – qui a été à la base des tiraillements et du différend apparus entre le chef du Législatif Nabih Berry et le Premier ministre Rafic Hariri –, elle pourrait être confiée à M. Fady Osseirane, docteur en économie, ancien professeur d’économie à l’Université américaine de Beyrouth et actuellement directeur de l’un des établissements bancaires de la place. La valse des noms se poursuit ainsi, plus particulièrement en ce qui concerne la CNSS. Jusqu’à hier soir, les observateurs évitaient d’être affirmatifs concernant l’identité des personnes qui seront appelées à prendre en charge les postes de première catégorie encore vacants. Toutes les informations disponibles hier soir confirmaient toutefois que ce problème des nominations sera bel et bien tranché jeudi prochain. Le Conseil des ministres sera précédé à cette fin d’un tête-à-tête entre le président Lahoud et M. Hariri. Dans la journée d’hier, le chef de l’État a mis l’accent sur la nécessité de «clore le dossier des nominations dans les délais les plus brefs et de le tenir à l’écart des tiraillements politiques, de manière à mener à bien le processus de réforme administrative qui devrait être l’objectif prioritaire de toute démarche sur le plan administratif». Les personnalités qui ont rendu visite hier au président Lahoud rapportent sur ce plan que le chef de l’État a notamment déclaré que «le retard mis à approuver les nominations, notamment à la Sécurité sociale, commence à se répercuter négativement sur les intérêts des citoyens qui estiment, à juste titre, que l’appareil étatique doit être au service des citoyens et non le contraire». Pour le président Lahoud, «la réactivation de l’Administration libanaise contribue à relancer l’économie, ce qui est en tête de nos préoccupations actuellement». «L’efficacité et la crédibilité de l’Administration publique sont susceptibles en effet d’attirer les investissements étrangers», a souligné le président Lahoud. Selon des sources dignes de foi proches du palais de Baabda, le chef de l’État a finalement adopté une position ferme concernant ce dossier après avoir attendu plusieurs jours que les tractations entreprises par MM. Berry et Hariri aboutissent à un déblocage de la situation sur ce plan. Mais les tiraillements à caractère politicien se sont poursuivis, ce qui a perturbé la bonne marche du travail, plus particulièrement à la CNSS. Cela s’est fait ressentir notamment au niveau des formalités en rapport avec les hospitalisations, le directeur par intérim de la CNSS, Khalil Majed, refusant de signer les formalités et les factures relatives à l’hospitalisation. Dans ce contexte, le président Lahoud a informé, au cours des dernières quarante-huit heures, les parties concernées que le dossier des nominations devait être clos au cours du prochain Conseil des ministres. Abondant dans le même sens, M. Hariri a prié les ministres concernés par les prochaines nominations de soumettre au prochain Conseil des ministres les noms de leurs candidats aux postes vacants dans leur ministère respectif. Cette question a été au centre d’une réunion que le chef du gouvernement a tenue avec le ministre du Travail, Ali Kanso. Ce dernier a souligné, à l’issue de la rencontre, que le Premier ministre lui avait demandé de soumettre jeudi prochain aux membres du gouvernement les noms de ses candidats au poste de directeur général de la CNSS. M. Kanso a précisé que le nouveau directeur devra être détenteur «d’un diplôme supérieur, de même qu’il devrait être indépendant et bénéficier d’une expérience dans le domaine économique et financier». En tout état de cause, les observateurs affirment que le train de nominations devra être approuvé par le gouvernement avant le débat sur le budget afin que le vote de la loi de finances se fasse dans un climat d’entente entre les pôles du pouvoir.
Le pouvoir est déterminé à clore le dossier des nominations au cours du Conseil des ministres de jeudi prochain. C’est ce qui ressort des propos tenus hier par le président Émile Lahoud et le Premier ministre Rafic Hariri. Les tractations se poursuivent à plus d’un niveau entre les pôles de la «troïka» afin de mettre la dernière main à ce dernier train de nominations...