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Symposium - Une réflexion commune des médecins, assureurs et hôpitaux Comment rationaliser et abaisser les coûts des soins de santé au Liban ?

Médecins, assureurs et propriétaires d’hôpitaux se sont retrouvés hier, à l’initiative du Dr Ismaïl Succariyé, au siège de l’Alumni Club, pour poser les grandes lignes d’une rationalisation des soins de santé au Liban. Objectif (théorique) du symposium, établir une carte générale de la santé du Liban, baisser les coûts des soins de santé, généraliser les soins de santé. Inaugurant les débats, le président de l’Ordre des médecins, Mahmoud Choukeir, a proposé d’explorer la possibilité d’établir une liste unifiée des actes médicaux dans le pays. Pour l’établir, une commission nationale serait créée. Le Dr Choukeir pense que le rôle des médecins libanais ne doit pas se limiter à soigner les patients, mais comprendre aussi la participation à l’établissement d’une politique de santé. À cet égard, le président de l’ordre s’est félicité de la mise en place, avec en coopération avec les ministères de la Santé et de l’Éducation, de l’Unicef, de l’OMS et de la Banque mondiale, d’un programme de médecine scolaire qui a déjà fourni de précieuses données sur l’état de la santé générale dans le secteur scolaire. Mais le rôle des médecins est, à ce niveau, encore bénévole, a ajouté le Dr Choukeir, et le programme est limité. Pour le développer, encore faut-il adopter la médecine scolaire et le programme des médecins à l’école, moyen idéal pour développer l’esprit de la médecine préventive chez les enfants et leurs parents. Une proposition en ce sens a été présentée à la commission parlementaire de la Santé, a poursuivi le Dr Choukeir. La mise en œuvre d’une telle politique mobiliserait près de 2 000 médecins, entre spécialistes de médecine de la famille, pédiatres, et médecine générale. Nul doute que la mise en œuvre d’un tel programme ne se répercutera favorablement sur la santé générale au Liban, et n’épargnera au pays de nombreuses maladies qui se déclarent en ce moment, faute d’orientation et d’éducation à la santé. Pour sa part, le président de l’association des compagnies d’assurances au Liban, Ibrahim Matossian, a proposé que médecins et hôpitaux révisent leurs tarifs, dans un effort pour rendre le Liban compétitif, et en faire la destination d’un lucratif «tourisme de santé». Selon M. Matossian, la baisse des coûts de santé est le seul moyen de permettre aux compagnies d’assurances de proposer des polices compétitives avec celles des pays de la région, comme l’Égypte et la Jordanie, et de pousser les Arabes à venir se faire soigner au Liban, plutôt qu’aux États-Unis ou comme ils le font, depuis peu, dans les pays scandinaves. Suréquipement des hôpitaux Intervenant en dernier, le président du syndicat des propriétaires d’hôpitaux privés, le Dr Faouzi Adaïmi, a axé son exposé sur les moyens de réduire les coûts de santé. Le Dr Adaïmi rejoint M. Matossian pour constater qu’au Liban, l’offre excède la demande, et que le pays est, d’une certaine façon, suréquipé. Pour rentabiliser cet équipement coûteux, les hôpitaux – c’est normal –pratiquent des tarifs élevés. Pour réduire ces coûts, Dr Adaïmi et M. Matossian proposent l’élargissement du marché des soins hospitaliers aux patients arabes, et donc une rationalisation des coûts qui rendraient les soins médicaux et hospitaliers libanais séduisants et abordables. Le Dr Adaïmi a notamment remercié le ministre de la Santé, Sleiman Frangié, pour l’initiative de la création d’une commission nationale pour le tourisme sanitaire, avec la coopération de la fédération des hôpitaux arabes. Le président du syndicat des hôpitaux a conclu son intervention en affirmant que la réduction du coût des soins de santé n’est pas un objectif impossible à atteindre, si l’on s’efforce de concrétiser le projet de l’assurance de santé obligatoire et que l’on unifie le langage des différentes caisses et compagnies d’assurances.
Médecins, assureurs et propriétaires d’hôpitaux se sont retrouvés hier, à l’initiative du Dr Ismaïl Succariyé, au siège de l’Alumni Club, pour poser les grandes lignes d’une rationalisation des soins de santé au Liban. Objectif (théorique) du symposium, établir une carte générale de la santé du Liban, baisser les coûts des soins de santé, généraliser les soins...