Présidence - « Le sommet arabe de Beyrouth, une consécration du rôle du Liban », affirme le chef de l’État Lahoud : Le dossier économique en tête des priorités

Le président Émile Lahoud a affirmé hier que le dossier de la crise économique que traverse le pays constitue «l’une des principales priorités sur laquelle se penche le pouvoir dans les circonstances présentes». Le chef de l’État a souligné sur ce plan que le traitement de ce dossier «nécessite une collaboration entre tous les responsables concernés au niveau des deux pouvoirs exécutif et législatif». Le président Lahoud a tenu ces propos devant les députés qu’il a reçus dans la matinée d’hier au palais de Baabda et avec lesquels il a effectué un tour d’horizon des développements en cours sur la scène locale. Le président Lahoud a notamment reçu les députés Nehmétallah Abinasr, Hagop Kassarjian, Bassem Yamout, Ibrahim Bayane, Abbas Hachem et Nasser Kandil. Il a également accordé audience à l’ancien député Tammam Salam ainsi qu’à une délégation conjointe du Comité de développement de l’action municipale et de l’Institut arabe de développement des villes. Les députés reçus à Baabda ont rapporté les propos du président Lahoud, qui a souligné la nécessité «d’assurer les services aux citoyens». Le chef de l’État a déploré «la lenteur que mettent certaines administrations à garantir les besoins de la population». Le président Lahoud a précisé devant ses visiteurs que c’est cette lenteur dans le fonctionnement de diverses administrations qui l’a poussé à demander aux ministres concernés de s’attaquer à ce problème et à présenter au Conseil des ministres des rapports sur la situation actuelle de leurs administrations et sur les mesures qui devraient être prises sur ce plan. Le chef de l’État a exprimé, par ailleurs, sa satisfaction à la suite de la signature à Bruxelles du projet d’accord d’association entre l’Union européenne et le Liban. Le sommet arabe Évoquant, d’autre part, les développements politiques dans le pays, le président Lahoud a déclaré que «la politique libanaise claire et ferme ainsi que les options nationales qui renforcent l’unité et la solidarité des Libanais et qui portent sur les dossiers de la résistance et du terrorisme constituent une riposte normale à certaines prises de position, dont l’impact est atténué par la réaction de l’État libanais». Le chef de l’État a, par ailleurs, formulé l’espoir que le sommet arabe qui se tiendra en mars prochain à Beyrouth «fournira l’occasion de relancer l’action arabe commune et de renforcer les potentialités arabes face aux défis qui pèsent de tout leur poids sur le double plan arabe et régional». «La tenue du sommet à Beyrouth, a-t-il ajouté, est non seulement le fruit d’une décision prise à l’unanimité à Amman, mais elle constitue surtout une confirmation du rôle que le Liban a constamment joué au service des causes arabes justes». Après avoir rendu hommage aux efforts déployés à plus d’un niveau afin d’aplanir les obstacles qui entravaient la tenue du sommet à Beyrouth, le président Lahoud a déclaré : «Les pays tendent à s’intégrer à de grands ensembles et blocs politiques, économiques et financiers, comme c’est le cas de l’Union européenne. Il est donc naturel que le prochain sommet place en tête de ses priorités le renforcement de la solidarité arabe avec le Liban-Sud, d’autant que les peuples arabes perçoivent le sommet de Beyrouth comme une nouvelle opportunité de dépasser les nombreuses déceptions auxquelles ils ont été confrontés par le passé».