Grand Sérail - L’ouverture de la conférence a été reportée de 48 heures Hariri : La question est tranchée, le sommet arabe se tiendra à Beyrouth

Le Premier ministre Rafic Hariri a affirmé hier que le sommet arabe ordinaire se tiendra à Beyrouth à la date prévue. «C’est une question qui a été tranchée», a-t-il souligné lors d’une conférence de presse. En soirée, la Ligue arabe a annoncé qu’elle avait accepté de repousser de 48 heures l’ouverture du sommet qui devait, à l’origine, se tenir les 25 et 26 mars afin que les préparatifs ministériels, prévus le 24 mars, ne coïncident pas avec la commémoration de Achoura. «Il y a un consensus libanais à ce sujet. Il ne faut pas confondre la question du sommet avec celle de l’imam Moussa Sadr», a ajouté le chef du gouvernement qui a également précisé que la réunion dite de Paris 2 des pays donateurs devrait se tenir dans la capitale française entre fin février et début mars prochains. La Libye avait annoncé samedi avoir demandé que le sommet se tienne au Caire en raison d’un contentieux opposant le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aux dirigeants chiites libanais, notamment le président de la Chambre Nabih Berry. M. Berry accuse M. Kadhafi d’être à l’origine de la disparition, en 1978, du président du Conseil supérieur chiite l’imam Moussa Sadr, lors d’une visite en Libye. Rappelons que M. Berry avait demandé au secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, «à titre personnel» et «pour des raisons liées à la situation régionale», le report du sommet à une date ultérieure. Les audiences Sur un autre plan, le Premier ministre Rafic Hariri a reçu hier, au Grand Sérail, une délégation de dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, groupant les évêques Élias Korban, Fouad Hajj et Élias Riachi et le mufti du Liban-Nord cheikh Taha Sabounji. À l’issue de la réunion, cheikh Sabounji a déclaré avoir informé le chef du gouvernement des détails d’un plan élaboré par les instances religieuses du Liban-Nord et «destiné à asseoir et renforcer l’union nationale, surtout dans les circonstances actuelles très délicates tant sur le plan local qu’international». «Nous estimons que l’union nationale demeure l’assise essentielle de la stabilité et du développement de la patrie et qu’elle constitue l’unique réponse valable aux courants confessionnels qui se propagent chaque jour davantage dans le monde et qui cherchent à induire les peuples en erreur en laissant sous-entendre l’existence d’un conflit de civilisations et de religions», a ajouté le mufti du Liban-Nord. D’autre part, le chef du gouvernement a reçu le commandant en chef de l’armée le général Michel Sleimane avec qui il s’est entretenu de divers sujets d’ordre sécuritaire. M. Hariri a également reçu les députés Gebrane Tok, Karim Racy et Mohammed Yehia qui a déclaré à l’issue des entretiens qu’ils avaient servi à soulever, avec M. Hariri, les revendications des régions de Bécharré, Akkar et Dennyé au niveau du développement. «Nous avons manifesté au Premier ministre notre appui total à sa politique qui vise à assurer la stabilité et la relance économique dans le pays. Nous nous sommes également penchés, avec lui, sur deux évènements importants qui, nous l’espérons, se répercuteront positivement sur la situation locale. Il s’agit du sommet arabe et de Paris 2», a-t-il conclu.