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Actualités - CHRONOLOGIE

L’Ordre de la presse estime qu’il faut lever toute ambiguïté L’instruction dans l’affaire « Asharq el-Awsat » s’ouvrira jeudi

C’est jeudi que l’instruction commencera dans l’affaire du quotidien arabe édité à Londres, Asharq el-Awsat, contre lequel des poursuites judiciaires sont engagées parce qu’il a fait état, en première page, lundi dernier, d’une tentative d’assassinat du chef de l’État, le général Émile Lahoud. Cette information avait été aussitôt démentie par Baabda. Le dossier a été remis hier au premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, qui interrogera jeudi les responsables du quotidien à capitaux séoudiens, distribué, hier, pour la première depuis cinq jours, sans trop de retard. La Sûreté générale a autorisé la distribution du journal hier matin mais sans lever les mesures qui le frappent depuis cinq jours : il est toujours soumis à la censure, en ce sens que les permis de distribution et d’exportation, grâce auxquels il est disponible sur le marché local, lui sont toujours accordés au jour le jour et non pas d’une manière automatique. Mais c’est le mécanisme qui a été accéléré pour qu’il soit distribué la matin. Ces mesures, dénoncées par le ministre de l’Information Ghazi Aridi ainsi que par Reporters sans frontières (RSF) et plusieurs éditorialistes, doivent rester en vigueur tant que la procédure judiciaire est en cours. Si elles ont été prises, c’est parce que les autorités libanaises ont jugé que l’information aurait pu porter atteinte à la stabilité du pays et que le bureau libanais d’Asharq el-Awsat a décliné toute responsabilité dans la publication de la nouvelle provenant de Londres et qui a valu au journal d’être poursuivi en justice devant le tribunal des imprimés pour «atteinte» à la personne du chef de l’État et pour «la publication d’informations mensongères visant à provoquer l’instabilité dans le pays». Les autorités libanaises ont considéré que tant que l’affaire de la responsabilité au sein du journal n’a pas été élucidée, Asharq el-Awsat restera soumis au même régime appliqué à la presse étrangère. Une ambiguïté Ce point a d’ailleurs été relevé par l’Ordre de la presse dans le communiqué qu’il a publié au terme de sa réunion tenue sous la présidence de M. Mohammed Baalbacki et consacrée exclusivement à l’affaire d’Asharq el-Awsat. L’Ordre de la presse a souligné dans son communiqué qu’il a passé en revue les raisons qui ont poussé la Sûreté générale à contrôler le quotidien et qui s’expliquent par «l’ambiguïté entourant l’autorité responsable au sein du quotidien». «Le directeur responsable (du bureau de Beyrouth), Ibrahim Awad, avait affirmé qu’il n’avait rien à voir, lui et son bureau, dans l’information publiée. (…) Asharq el-Awsat est publié au Liban grâce à une licence libanaise et son directeur responsable est libanais. S’il bénéficie, comme d’autres quotidiens ayant la même situation juridique que lui, de services de presse provenant de l’étranger, cela ne l’empêche pas d’être soumis aux lois libanaises et ne dispense pas son directeur de la responsabilité des nouvelles publiées dans ses pages, qu’elles soient libanaises ou autres», a souligné le communiqué. L’Ordre de la presse a mis en garde contre «toute transgression des lois dans les rapports avec la presse libanaise» et rejeté «la censure» mais il a dans le même temps jugé «nécessaire de dissiper toute équivoque concernant la situation des directeurs responsables des quotidiens étrangers, qui, comme Asharq el-Awsat, sont publiés au Liban grâce à une licence libanaise et l’exercice réel de leurs responsabilités». La nécessité de dissiper toute équivoque s’explique, pour l’Ordre de la presse, par le fait qu’ «il ne faut pas donner aux autorités libanaises un prétexte pour considérer les quotidiens (publiés au Liban sous licence libanaise) comme faisant partie des publications étrangères qui doivent être contrôlées avant d’être distribuées sur le marché local». L’Ordre de la presse a en outre souligné «le droit de l’État à œuvrer pour connaître la partie responsable de la publication d’une information portant atteinte à l’État libanais et à la présidence de la République». Il a vu dans les poursuites judiciaires engagées par le parquet contre Asharq el-Awsat le «meilleur moyen pour remettre les pendules à l’heure», mais il a exprimé l’espoir d’une accélération de la procédure judiciaire «destinée à déterminer les responsabilités pour éviter que les mesures prises à l’encontre du quotidien ne se prolongent». Il convient de souligner que le juge Madi doit entendre jeudi le rédacteur en chef et le directeur responsable d’Asharq el-Awsat, Abdel Rahman Hamad Abdallah Rached, et Ibrahim Awad.
C’est jeudi que l’instruction commencera dans l’affaire du quotidien arabe édité à Londres, Asharq el-Awsat, contre lequel des poursuites judiciaires sont engagées parce qu’il a fait état, en première page, lundi dernier, d’une tentative d’assassinat du chef de l’État, le général Émile Lahoud. Cette information avait été aussitôt démentie par Baabda. Le...