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Actualités - ANALYSE

La physionomie des marchés L’euro en hausse après sa mise en circulation

Les marchés internationaux des changes ont été marqués en ce début d’année par la mise en circulation des billets et pièces en euros. Cet événement, qui est intervenu trois ans après l’adoption de la monnaie unique européenne sur les marchés financiers, a été salué par une hausse sensible de cette devise qui a nettemment gagné du terrain par rapport au dollar et au yen et plus nettement encore face à la livre sterling. Il a, en outre, relégué au second plan, à tout le moins hier, les inquiétudes que suscitent la faiblesse de l’activité économique dans la zone euro et les incertitudes sur la reprise. «C’est l’événement du jour et probablement de la semaine. C’est surtout psychologique et il nous faudra attendre encore quelques semaines pour juger du bon déroulement de cette introduction», a souligné une analyse de la firme CIBC World Markets. Quoi qu’il en soit, l’euro a retrouvé des forces hier contre toutes les autres grandes monnaies, dépassant le seuil de 0,90 dollar pour la première fois depuis la mi-décembre, frôlant même les niveaux atteints début octobre où il s’échangeait aux alentours de 0,91 dollar. «L’euro avait perdu beaucoup de terrain contre le dollar pendant la période de Noël et il retrouve son taux de change de la mi-décembre», a noté une autre analyse de la Barkleys Capital. Et d’ajouter que «tout semble bien se passer et qu’il y a un peu de soulagement par rapport à cette période de transition». Tout s’est passé donc en faveur de l’euro dont l’introduction a été qualifiée comme un «franc succès» selon le commissaire européen chargé des Affaires monétaires, Pedro Solbes, au lendemain de la mise en circulation de la monnaie unique européenne. M. Solbes a fixé un nouveau rendez-vous test pour samedi, journée de la semaine où la consommation est traditionnellement la plus élevée. «La monnaie unique doit faire ses preuves maintenant qu’il s’agit d’une monnaie à part entière», a estimé une autre analyse de Bear Stearns, prévoyant que l’euro pourrait atteindre la parité avec le dollar d’ici au milieu de l’année pour grimper jusqu’à 1,05 dollar avant décembre 2002. Pour d’autres analystes, le retour en grâce de l’euro devrait tenir jusqu’à la fin de la semaine. Mais après, l’attention va graduellement se détourner vers les États-Unis et les facteurs internationaux. Mais, il n’en demeure pas moins que l’euro a perdu hier un peu de terrain face au billet vert après la publication de chiffres mieux que prévus de l’indice composite d’activité établi par le groupement national des directeurs d’achats des entreprises manufacturières américaines (Institute of Supply Managment / ISM anciennement NAPM) lequel a progressé de 44,50 points en novembre à 48,20 points le mois dernier au lieu de 45 points comme prévu. De son côté, le sterling a enregistré hier sa plus forte baisse en une cotation face à l’euro depuis l’introduction de cette monnaie en janvier 1999. Ce mouvement est intervenu hier après que le ministre britannique chargé des Affaires européennes, Peter Hain, eut averti ses concitoyens qu’ils ne pourraient exercer de pouvoir déterminant en Europe s’ils demeurent en dehors de la zone euro. Cela d’autant que le gouvernement britannique et la Banque d’Angleterre ont indiqué que le sterling devrait se déprécier avant de pouvoir être indexé de façon permanente et à un taux compétitif par rapport à l’euro. Cela étant, l’euro matérialisé ne tardait pas à avoir le vent en poupe hier, faisant négocier le dollar à New York, comme suit : – 0,9040 pour un euro contre 0,8905, lundi dernier – 1,4450 pour un sterling contre 1,4515 – 1,6425 FS contre 1,6615 – 132,15 yens contre 131,70. Tendance mitigée des marchés américains Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières ont été diversement orientés en ce début de semaine, retrouvant progressivement un niveau d’activité normal au lendemain du chômage du Nouvel An. Mais il n’en demeure pas moins que les investisseurs sont restés prudents pour se protéger contre d’éventuelles mises en garde de sociétés sur leurs résultats annuels. À cet égard, ils ont été sensibilisés hier par la décision de Prudential Securities d’abaisser la note de la chaîne de grands magasins américains Kmart, citant la faiblesse des ventes du groupe en décembre et les prévisions d’une réduction des bénéfices par action de la société au quatrième trimestre à 20 cents contre 43 cents avancés précédemment. Pourtant, l’annonce que les achats sur le réseau du fournisseur d’accès à Internet américain AOL ont atteint 11 milliards de dollars au quatrième trimestre, soit en progression de 72 % sur la même période de 2000 grâce à une bonne saison des fêtes, est venue soutenir non seulement l’action AOL Time Warner mais l’ensemble du secteur de la haute technologie permettant à la Bourse électronique de bien résister aux influences baissières en provenance de certaines ventes bénéficiaires. De son côté, AT&T était en hausse, profitant d’un relèvement de la note du titre par la maison de courtage Merrill Lynch. Quant à Walt Disney, qui a reçu gain de cause dans sa bataille entre EchoStar Communications alors qu’un juge de Los Angeles a obligé le bouquet satellitaire à continuer pour le moment à diffuser la chaîne du groupe de loisirs et de télévision ABC Family Channel, elle s’est inscrite en hausse. Cela étant, l’indice composite Nasdaq est parvenu à se maintenir au-dessus du seuil des 1 950 points, pendant que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles fluctuait entre un plus haut à 10 038,25 points et un plus bas à 9 935,70 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 10 010,99 points, en baisse de 10,58 points sur lundi dernier. Les Bourses européennes entament l’année 2002 sans enthousiasme Les marchés boursiers européens ont terminé mercredi la première séance de l’année 2002 pour la plupart en baisse, les investisseurs craignant que les valorisations actuelles ne soient trop élevées compte tenu des perspectives de résultats des sociétés. L’indice paneuropéen Eurotop 300, qui a regagné 25 % depuis son plus bas du 21 septembre, a fini en repli de 1,43 %, tandis que l’Euro Stoxx 50, limité à la zone euro, qui avait regagné 31 % dans le même temps, abandonnait 1,33 %. À Paris, l’indice Cac 40 a terminé en repli de 0,95 %, tandis qu’à Londres, le FTSE 100 était stable (+0,02 %) et qu’à Francfort, le Dax était en légère hausse (+0,15 %). Néanmoins, la plupart des intervenants continuent à tabler sur une reprise des marchés boursiers au cours des douze mois à venir, après deux mauvaises années. «Les valorisations semblent élevées pour le moment, mais je crois que la pression exercée par les révisions à la baisse de prévisions de bénéfices va s’atténuer au cours du premier trimestre de la nouvelle année», a commenté Takashi Siato, gérant de portefeuille chez Nikko Global Asset Management Ltd. «Les cours des actions devraient monter dans l’attente d’une reprise économique tirée par les États-Unis au troisième trimestre 2002», a-t-il ajouté. Lehman Brothers a dit tabler sur une reprise de 20 % cette année des actions européennes, qui atteindraient ainsi leur juste valeur, et sur une hausse de 10 à 13 % des résultats des sociétés. Parmi les valeurs les plus vendues en cette première séance boursière de l’année ont figuré les pétrolières. L’indice du secteur a perdu 3,26 %, les investisseurs s’interrogeant sur les chances qu’a l’Opep de faire appliquer la réduction de production de 1,5 million de barils par jour décidée pour les six mois à venir. Malgré cette décision qui vise à faire remonter les cours, ce qui devrait soutenir les bénéfices des compagnies pétrolières, le brut s’est maintenu dans la journée à moins de 20 dollars le baril. Parmi les grands groupes pétroliers, l’espagnol Repsol a perdu 2,50 % et le français TotalFinaElf 1,75 %. BP et Shell, considérés par Saito comme plus «solides» en raison des réductions de coûts qu’ils ont opérées, terminent sur un repli de 0,56 % seulement pour le premier et un gain de 0,11 % pour le second.
Les marchés internationaux des changes ont été marqués en ce début d’année par la mise en circulation des billets et pièces en euros. Cet événement, qui est intervenu trois ans après l’adoption de la monnaie unique européenne sur les marchés financiers, a été salué par une hausse sensible de cette devise qui a nettemment gagné du terrain par rapport au dollar et au yen et plus...