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Actualités - REPORTAGES

FÊTES - Des jouets par milliers à l’intention des enfants sages - La magie de Noël racontée par les tout-petits

Ils ont vécu «l’anniversaire de la naissance de Jésus» comme un conte de fées. Plutôt gâtés par le père Noël, auquel ils avaient envoyé leurs listes, longtemps avant la date fatidique, par la poste, ou par l’intermédiaire de leurs parents, ils lui pardonnent volontiers ses oublis ou ses omissions. Quelques enfants de 3 à 8 ans racontent, chacun à sa manière, la magie de la nuit de Noël. Une magie à laquelle ils croient ferme, malgré les doutes et les interrogations qui accompagnent ce mythe, dès le plus jeune âge. Attirés par la magie du père Noël, les tout-petits boivent le mythe comme du petit lait. Et pourtant, les questions fusent, devant des parents souvent interloqués. Malgré ses 3 ans et demi, Michael se demande encore pourquoi le père Noël est venu lui apporter ses cadeaux chez ses grands-parents. «Je voulais qu’il vienne dans ma maison», dit-il à sa mère. Et pourtant, l’enfant a eu peur de papa Noël, comme il l’appelle, tout de rouge vêtu, avec sa longue barbe blanche. S’il a d’abord refusé de s’approcher de lui, il a vite ravalé sa peur pour recevoir les jouets dont il rêvait, en l’occurrence, un grand camion, une citerne et un hélicoptère, parmi plein d’autres cadeaux. «Il est gentil le monsieur en blanc et rouge qui vient du ciel dans son camion. Je l’ai embrassé, parce qu’il était très fatigué», déclare finalement le bambin qui s’anime en relatant, tant bien que mal, son Noël à lui, s’inspirant des contes racontés par sa mère, mais gardant en mémoire un certain père Noël qui arpentait le quartier à bord du camion municipal. Du haut de ses 4 ans, Christa n’a pas froid aux yeux. Elle n’a nullement été impressionnée par le père Noël, qui a débarqué chez elle la veille de la fête la hotte chargée de cadeaux, avec sa barbe blanche, sa cloche et ses habits rouges. «Il n’a rien oublié. Il m’a apporté tout ce que j’avais dessiné sur ma liste : une cassette, des accessoires pour ma poupée et une bague. Il m’a même donné des jouets que je n’avais pas demandés, ajoute-t-elle, en montrant son chevalet à dessin, ses cubes, ses puzzles, ainsi que ses jeux de bricolage. Parce que j’ai été gentille», précise-t-elle, ajoutant que le père Noël ne va que chez les enfants sages. Pour le remercier, la fillette lui a offert des bonbons ainsi qu’un joli présent. «Mais il a oublié d’apporter un cadeau à ma mère, regrette-t-elle. Il m’a promis de lui en apporter deux l’année prochaine». Avant de laisser le père Noël s’en aller, Christa lui a glissé dans les mains sa liste de cadeaux et celle de sa petite sœur pour l’année prochaine, comme pour garantir son retour. Il vient du pôle Nord ou descend du ciel À partir de l’âge de 5 ans, la plupart des enfants associent déjà la fête de Noël à la naissance de Jésus-Christ. La magie du père Noël les fait toujours rêver, mais leur capacité d’observation n’est pas à sous-estimer, au plus grand étonnement des adultes. «C’est pour l’anniversaire du petit Jésus que l’on mange des gâteaux, que l’on chante et que le père Noël nous offre des cadeaux», estime Nathalie. Mais, renchérit Fabienne, sa sœur jumelle, «ce n’est pas seulement le père Noël qui offre les cadeaux. Nos parents et nos grands-parents nous font plein de surprises», ajoute-t-elle, racontant que son grand-père s’est déguisé en père Noël pour leur distribuer ces surprises. Quant au père Noël, le vrai, celui qui habite au pôle Nord, selon Nathalie, celui qui descend du ciel, d’après Fabienne, il est venu la nuit, par la cheminée, alors que les deux fillettes dormaient à poing fermé, déposer tous les jouets qu’elles avaient commandés, dont notamment des accessoires de poupée, des caméras, des jeux de construction, mais aussi des colifichets ainsi que des boîtes de maquillage, pour faire comme maman. «Je l’ai entendu sonner sa cloche pendant que je dormais, mais je ne l’ai pas vu», avoue Fabienne. À 5 ans et demi, Laura, elle, n’est pas dupe du jeu de ses parents. Le père Noël qui est venu la nuit, alors qu’elle dormait, déposer au pied de son arbre et de sa crèche la poupée, les patins à roulette, la peluche et la couronne de princesse qu’elle lui avait commandés, est le seul auquel elle croit ferme. Les autres, ceux qui ont les joues trop rouges, qui lui ont offert le chevalet de peinture, la boîte à bijoux ainsi que plein d’autres jouets, la veille de Noël, chez ses grands-parents et chez son oncle, «c’était pas des vrais», dit-elle. «En fait, ce sont mes grands-parents et mon oncle qui ont acheté les cadeaux. Et c’est le faux père Noël qui me les a offerts», renchérit-elle devant sa mère interloquée. D’ailleurs, insiste-t-elle, le père Noël ne vient que la nuit, car il est trop occupé, durant la journée, à fabriquer les jouets avec ses lutins, dans sa maison au pôle Nord. Une déception vite oubliée Pour Stéphane, 6 ans et demi, Noël est tout simplement la fête du père Noël. «Un vieux monsieur qui vit au ciel parce qu’il est mort, et qui descend dans son traîneau pour distribuer des cadeaux aux enfants», explique-t-il, hésitant. Si le garçonnet trouve la fête très amusante et se déclare enchanté des nombreux cadeaux qu’il a reçus, il avoue quand même sa déception de ne pas avoir reçu la trottinette skateboard et la moto de police de ses rêves. «Je pensais qu’il pouvait m’apporter la trottinette skateboard de Paris, dit-il un peu déçu, car elle existe là-bas, mais je me suis trompé. Il m’a quand même offert une trottinette, ainsi que plein de cadeaux que je n’avais pas demandés, dont un babyfoot, un robot chien téléguidé et des jeux de société», ajoute-t-il. Quant à la moto de police, «peut-être était- elle trop cher», dit-il, gravement. Et d’ajouter fièrement, à voix basse, que le père Noël a déposé les cadeaux de toute la famille à l’entrée de l’immeuble, mais qu’il s’est lui-même déguisé en père Noël pour distribuer les paquets à sa famille, une fois ceux-ci mis sous l’arbre par ses parents. Dans sa liste décorée de dessins, Marie, qui a 6 ans et demi, a d’abord demandé au père Noël de ne pas oublier les enfants d’Afghanistan, car elle a été marquée par la campagne lancée en leur faveur par l’Unesco sur certaines chaînes télévisées. Ce n’est qu’ensuite qu’elle a pensé lui commander une poupée qui bronze au soleil, ainsi que ses nombreux accessoires, dont une maison de poupée géante. Lorsqu’il est venu du fin fond de son usine à jouets, dans le pôle Nord, déposer les cadeaux de ses rêves sous le sapin, la nuit du 24 décembre, la fillette dormait profondément. Mais elle avait pris soin de mettre bien en évidence à son intention un bol de lait, ainsi qu’un morceau de gâteau. Quant à dire par où il est entré, Marie avoue ne pas le savoir. «Je ne sais pas. Il s’est débrouillé. Peut-être qu’il est entré par la fenêtre», dit-elle finalement, après quelques hésitations, se rappelant que l’année précédente, sa mère avait laissé la fenêtre ouverte pour permettre au père Noël d’entrer. Des doutes qu’ils n’expriment pas encore tout haut Ils ont l’âge de raison. S’ils ont des doutes sur l’existence du père Noël, ils n’osent les exprimer à haute voix, de peur de casser la magie qui peuple leur monde d’enfants. Maria a 7 ans et demi et n’a pas envoyé de liste au père Noël. «Il m’a offert ce qu’il voulait», dit-elle, avec malice, avant d’ajouter que c’est sa tante qui lui a offert la maison de poupée de ses rêves. Mais elle déclare avoir été très heureuse des nombreux cadeaux, plus spécifiquement de l’école à construire, avec ses personnages, mais aussi des livres que le père Noël a rapidement déposés sous le sapin, la nuit du 24 décembre. Et pourtant, elle regrette de ne pas l’avoir vu. «J’étais réveillée et je l’attendais, mais je ne l’ai pas entendu venir. Je sais qu’il est venu par la porte, mais il est parti avant que je m’en aperçoive», raconte-t-elle. Si Maxime exprime ouvertement à ses parents ses doutes sur l’existence du père Noël, il ne nous fait nullement part de ses interrogations. Jouant le jeu jusqu’au bout, il avoue avoir posté sa liste et avoir même laissé la fenêtre ouverte, pour permettre au vrai père Noël, celui qui n’est pas déguisé et qui arrive dans son traîneau du pôle Nord, d’entrer déposer les cadeaux au pied de l’arbre, en l’absence de la famille. Âgé de 8 ans, le garçon se déclare surpris d’avoir reçu tant de cadeaux. «Il m’a offert bien plus que ce que j’avais demandé, toute une étagère de livres, de bandes dessinées, mais aussi des CD d’ordinateur, ainsi que des jeux de société», dit-il, comblé. Déjà pardonnés et même effacés, les petits oublis du père Noël. On fait bon usage de ses jouets et les regards s’illuminent déjà à la perspective du prochain Noël.
Ils ont vécu «l’anniversaire de la naissance de Jésus» comme un conte de fées. Plutôt gâtés par le père Noël, auquel ils avaient envoyé leurs listes, longtemps avant la date fatidique, par la poste, ou par l’intermédiaire de leurs parents, ils lui pardonnent volontiers ses oublis ou ses omissions. Quelques enfants de 3 à 8 ans racontent, chacun à sa manière, la magie...