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Actualités - CHRONOLOGIES

Proche-Orient - Peres n’est pas opposé à des pourparlers en Ukraine - Les Palestiniens font état d’un accord - sur une reprise des négociations

Le président du Conseil législatif palestinien (Parlement) Ahmed Qoreï et le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres se sont accordés sur un document prévoyant une reprise des négociations de paix, apprend-on mercredi de source palestinienne. Ce document comporte quatre points, dont une reconnaissance israélienne d’un État palestinien. Il est semblable à celui publié le 23 décembre par le quotidien israélien Yediot Aharonot. Israël a confirmé que les contacts entre MM. Qoreï et Peres avaient l’accord du Premier ministre Ariel Sharon. En visite en Ukraine, M. Peres a accueilli favorablement mercredi une idée de Kiev de pourparlers de paix israélo-palestiniens à Yalta, ville où les vainqueurs de la Seconde guerre mondiale contre l’Allemagne nazie s’étaient partagé le monde en 1945. En attendant, la direction palestinienne a décidé de maintenir ses contacts de haut niveau avec Israël en dépit de sa décision d’empêcher le président palestinien Yasser Arafat d’assister à la messe de Noël à Bethléem, en Cisjordanie. Cette décision d’interdire au président palestinien Yasser Arafat de se rendre à Bethléem pour la messe de Noël a suscité de nombreuses condamnations, y compris en Israël même. Le pape Jean-Paul II, qui avait fait des démarches diplomatiques pour lever l’interdit, a souligné dans son homélie l’universalité du message de Noël, symbole de paix, rappelant que c’est «une nuit sainte pour tous». Son porte-parole, Joaquin Navarro-Valls, avait qualifié lundi d’«arbitraire» l’interdiction imposée cette année par Israël à M. Arafat de participer à la messe de Noël à Bethléem, en Cisjordanie, comme chaque année depuis le passage de la ville sous contrôle de l’Autorité palestinienne en 1995. Selon Paris, cet interdit «entache l’image des autorités israéliennes». Le ministère français des Affaires étrangères avait auparavant estimé qu’«Israël s’honorerait» à ne pas entraver la présence de M. Arafat à une cérémonie qui, «par son caractère de rassemblement, est particulièrement symbolique pour la Terre sainte». Le ministre belge des Affaires étrangères Louis Michel, qui préside le Conseil des ministres de l’Union européenne, avait appelé dimanche Israël à permettre ce «geste qui, même symbolique, pourrait contribuer à l’indispensable relance du dialogue politique au Moyen-Orient». Athènes avait lancé un appel dans le même sens à Israël. Pékin a «regretté» mardi l’interdit israélien. «L’action israélienne n’est pas favorable à la réduction de la tension au Proche-Orient», a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. En Israël, où le président Moshé Katsav était intervenu en vain lundi auprès du Premier ministre Ariel Sharon pour lever l’interdit, voté par huit ministres sur 14, le quotidien Maariv, citant les milieux de la Défense, a jugé que l’État juif «s’est tiré une balle dans le pied» en le maintenant. «C’est une décision stupide et impossible à défendre», selon des hauts responsables du ministère des Affaires étrangères cités par le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot. L’unique réaction officielle du monde arabe est venue d’Égypte, où le ministre des Affaires étrangères Ahmed Maher a estimé lundi que l’interdit israélien témoignait de la «politique malveillante» de l’État juif et de sa «persistance à défier les résolutions de l’Onu». La presse arabe a toutefois été quasi unanime à dénoncer cette décision israélienne, à l’exception de la Syrie, où les journaux de Damas l’ont évoquée brièvement, sans la commenter. «Sharon veut prendre les organisations palestiniennes au piège, (en les incitant) à répondre à l’injure à (...) M. Arafat par une nouvelle opération (militaire), afin de prouver au monde pour la millième fois que les Palestiniens sont des terroristes», écrit mardi al-Ahram, le plus grand quotidien égyptien. «Sharon commet une lourde faute stratégique. Il est aujourd’hui dans une impasse, sans vision politique, ne comptant que sur la répression, le meurtre et les dévastations en tout genre», juge pour sa part le journal marocain L’Opinion. Le quotidien tunisien Le Temps estimait de son côté que «Sharon et ses adeptes ne pouvaient donner au monde meilleur exemple de l’intolérance religieuse pratiquée par Israël». Dès lundi, la presse d’Amman avait qualifié de «provocation» la décision d’Israël, dénoncée par des journaux arabes du Golfe comme une «stratégie d’humiliation» à l’égard du président Arafat. À Damas, le vicaire patriarcal grec-catholique, Mgr Isidore Battica, a évoqué «les souffrances des habitants de la Palestine, interdits d’être heureux et empêchés de se rendre à Bethléem à cause de la répression israélienne».
Le président du Conseil législatif palestinien (Parlement) Ahmed Qoreï et le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres se sont accordés sur un document prévoyant une reprise des négociations de paix, apprend-on mercredi de source palestinienne. Ce document comporte quatre points, dont une reconnaissance israélienne d’un État palestinien. Il est semblable à...