Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

« Annus horribilis » pour la Fiorentina

L’année 2001 a été celle de tous les malheurs pour la Fiorentina, avant-dernière du championnat d’Italie de football et en proie à des difficultés financières qui remettent en cause son existence même. C’est cet été, après la victoire en Coupe d’Italie contre Parme, que les ennuis ont débuté pour l’équipe deux fois championne d’Italie (1956, 1969) et six fois victorieuse de la Coupe (1940, 1961, 1966, 1975, 1996, 2001). Le 27 juin, une demande de mise en faillite a été présentée au tribunal de commerce de Florence par une société d’audit pour un passif de 68,6 millions d’euros, prélude à six mois de marasme financier. Et depuis quelques semaines, la justice étudie la possibilité d’imposer une mise en redressement judiciaire au club, contraint de vendre à l’intersaison plusieurs joueurs de talent afin d’éviter un dépôt de bilan. L’année avait pourtant bien débuté pour le club toscan, hissé début janvier à la troisième place du championnat par son entraîneur turc Fatih Terim, engagé l’été précédent. Mais un mois et demi plus tard, le propriétaire de la Fiorentina, le producteur de cinéma Vittorio Cecchi Gori, a évincé le Turc d’une manière que n’aurait pas reniée l’un des enfants les plus célèbres de Florence, Nicolas Machiavel. Des fuites ayant fait état de contacts entre Cecchi Gori et l’ancien international Roberto Mancini pour le poste d’entraîneur, Terim a présenté sa démission, aussitôt imité par une des légendes du club, le directeur sportif Giancarlo Antognoni, meneur de jeu de l’Italie championne du monde en 1982 et attaché depuis 30 ans à la «Viola». « La vie est belle » Terim a été remplacé par Mancini, précédemment assistant de Sven Goran Eriksson à la Lazio Rome. Cela a déclenché l’ire des autres entraîneurs, qui protestaient contre le fait qu’un technicien soit employé par deux clubs dans la même saison. Durant l’été, la demande de mise en faillite de la Fiorentina, qui avait terminé neuvième du championnat, a contraint Cecchi Gori à se séparer d’excellents éléments, comme le meneur de jeu portugais Manuel Rui Costa (Milan AC) ou le gardien italien Francesco Toldo (Inter Milan). De son côté, l’attaquant italien Enrico Chiesa, qui avait annoncé le 28 septembre son intention de rester au club, s’est gravement blessé deux jours plus tard et manquera probablement le Mondial. Malgré ses ennuis, dont un différend avec les joueurs qui menaçaient en novembre de demander la résiliation de leur contrat en raison de quatre mois d’impayés, la Fiorentina a jusqu’à présent réussi à échapper à la mise en faillite. Sur le plan sportif, elle accumule les défaites (10) et est pour l’heure relégable. Elle a également été éliminée de la Coupe de l’Uefa par Lille. Et les dernières actions entreprises par la justice donnent des sueurs froides à Cecchi Gori, soupçonné d’avoir falsifié le budget et fait obstruction à l’enquête sur les comptes du club, avec le directeur général Luciano Luca. Le plus connu des films produit par Cecchi Gori était La vie est belle, de Roberto Benigni. Pour le magnat du cinéma comme pour les supporteurs de son équipe, la maxime n’est pas franchement d’actualité.
L’année 2001 a été celle de tous les malheurs pour la Fiorentina, avant-dernière du championnat d’Italie de football et en proie à des difficultés financières qui remettent en cause son existence même. C’est cet été, après la victoire en Coupe d’Italie contre Parme, que les ennuis ont débuté pour l’équipe deux fois championne d’Italie (1956, 1969) et six fois...