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Actualités - CHRONOLOGIES

Les films à la télé - Le charme d’Errol Flynn domine le tout

Je sais: pour les jeunes générations, le nom d’Errol Flynn ne veut rien dire du tout. Et pourtant, dans les années 40, il personnifia, mieux que n’importe qui à l’écran, le panache et l’aventure. Il fut véritablement un des rares «héros» du cinéma, prêt à se battre pour une juste cause, quelle qu’elle soit. Vous le trouverez cette semaine dans un de ses rôles les plus spectaculaires, il incarne Robin des Bois dans «The Adventures of Robin Hood» et vous admettrez bien qu’il n’y eût pas, par la suite, de Robin plus spectaculaire que lui! Ce qui relègue un peu au second plan les autres acteurs de la semaine, et pourtant Albert Finney est étonnant dans «Scrooge», le couple Maria Tomei - Robert Downey Jr fonctionne bien dans «Only You» et Bill Murray est caustique à souhait dans «Quick Change». C’est sans doute le succès de Oliver, le roman de Dickens devenu à l’écran un film musical qui fut à l’origine de cette version de Scrooge, adaptation musicale de A Christmas Carol du même Dickens. Albert Finney est absolument remarquable en vieil avare qui va être transformé durant la nuit de Noël par la visite de trois étranges visiteurs... Non seulement il joue mais il chante aussi... L’apparition d’Alec Guinness est également une des surprises que vous réserve ce film réalisé avec beaucoup de soins par Ronald Neame. Ce souci est particulièrement évident dans la qualité des décors et des costumes. Par contre, la partition musicale de Leslie Bricusse est moins réussie. À part Thank You Very Much, toutes les chansons sont insignifiantes. Diffusion lundi à 09h00 sur LBCI Les comédies sentimentales et romantiques sont si rares qu’on éprouvera beaucoup de plaisir au charme que dégage Only You, une des rares incursions de Norman Jewison dans ce domaine-là. Faith est une romantique. À 11 ans, elle a appris le nom de l’homme de sa vie, Damon Bradley, au cours d’une séance de spiritisme. Depuis, elle l’attend. À 30 ans, ne l’ayant pas trouvé, elle s’apprête à épouser un gentil garçon. La veille du mariage, un ami d’enfance de son fiancé téléphone pour le féliciter avant de partir pour Venise. Il s’appelle... Damon Bradley. Bouleversée, Faith quitte tout et s’envole avec une amie pour l’Italie afin de le rencontrer. Elle perd sa trace à Venise, le cherche en Toscane et, à Rome, rencontre Peter, un Américan. C’est le coup de foudre, mais Faith continue sa quête. Futé, Peter invente un stratagème pour la dégoûter de son amoureux fantôme. Un parcours de la Carte du Tendre charmant et un rien désuet sous forme d’hommage à Roman Holiday. On le verra surtout pour le dynamisme de Marisa Tomei et les beautés de la Toscane. Diffusion mardi à 01h00 sur Future TV Au milieu d’une semaine où les bons sentiments prévalent, voici avec City of Hope de John Sayles un film bien noir. Une petite ville du New Jersey, avec ses minorités: Noirs et Portoricains. Joe, promoteur immobilier d’origine italienne, est un de ceux qui dirigent la ville en sous-main. Son fils Nick occupe l’emploi qu’il lui a procuré dans une entreprise amie. Jeune homme en crise il tue le temps grâce à l’alcool et à la drogue. Avec deux autres jeunes il tente un hold-up dans un magasin de la ville, qui échoue – il est le seul à échapper à la police. Pendant que ses amis le protègent par leur mutisme, il rencontre une ancienne camarade de lycée, avec laquelle il connaît l’amour véritable. Wynn, conseiller municipal noir, se bat pour l’amélioration du cadre de vie des minorités – non sans difficultés, d’autant qu’il passe pour traître auprès des militants radicaux. Un scandale oppose dangereusement deux communautés: un universitaire blanc est accusé par deux adolescents noirs d’attentats à la pudeur. Pendant ce temps, des hommes de main indirectement payés par Joe mettent le feu à un immeuble dont la disparition doit favoriser la réalisation d’un projet immobilier spéculatif baptisé La Cité de l’espoir. La tension monte, les conflits entre générations, communautés, et individus s’interpénètrent et mettent la ville tout entière en danger, pendant que Nick règle ses comptes avec son père. Un regard réaliste, et tout d’abord sans compromis, sur les difficultés des minorités raciales dans une ville américaine présentée comme un prototype, sur la corruption et la spéculation, sur les tensions raciales; mais aussi une démarche beaucoup moins réaliste par la concentration et l’accumulation de tous les problèmes humains, politiques et sociaux dans un même lieu, sur une durée de quelques jours et sur une dizaine de personnages principaux... Aux sujets centraux s’ajoutent la délinquance et la drogue, la hantise des médias, le rejet de l’homosexualité, le rôle des groupes de pression, l’espace psychologique et idéologique borné de la petite bourgeoisie, les séquelles de la guerre du Vietnam, l’histoire des pouvoirs urbains (la saga des Italiens jusqu’à la prise du pouvoir local) etc. À vouloir trop embrasser et tout décrire, à raffiner le dessin d’un trop grand nombre de contradictions (malheureusement psychologiques plus que sociales), l’auteur disperse les éléments de son docudrame et se noie dans un romanesque banal. La mise en scène relève des mêmes défauts, s’acharnant à provoquer systématiquement la rencontre des divers personnages de son intrigue dans les mêmes mouvements de caméra, à chaque fois déclinés artificiellement. Diffusion mercredi à 22h30 sur LBCI Singles de Cameron Crowe vaut bien mieux que la plupart des films traitant des problèmes de la jeunesse actuelle. La réussite sans être totale – et c’est dommage car la musique, le cadre et les interprètes valent mieux que le scénario – nous vaut quand même une gentille comédie sentimentale, souvent drôle mais qui n’évite pas certains clichés. Nous sommes en 1992 à Seattle. Deux garçons et trois filles de 20 à 25 ans vivent dans un immeuble pour célibataires. Cliff, guitariste, dans un groupe de rock ringard, gagne sa vie en livrant des fleurs. Steve est ingénieur et il a conçu un train révolutionnaire. Linda, conseillère à l’environnement, attend le prince charmant, Janet travaille comme serveuse dans un restaurant et Debbie court les agences matrimoniales à la recherche d’un mari. Ils sont différents mais ils ont un point commun: ils veulent tous aimer et être aimés... Au fil des jours, les couples se forment, se font et se défont... Campbell, Scott et Kyra Sedgwick se détachent dans la distribution, tandis que Tom Skeritt, Eric Stolz et Peter Horton jouent les vedettes-invitées... Diffusion mercredi à 01h00 sur Future TV Des aventures à propos de Robin des bois, il y en a eu tant et plus mais celle-ci est historique. Alors que le prince Jean, aidé de son bras droit, le cruel Guy de Gisbourne, règne sur l’Angleterre, Robin des Bois proclame sa fidélité au roi Richard Cœur de Lion, retenu prisonnier en Autriche. Dépossédé de ses biens par le prince Jean, Robin a formé avec quelques hommes audacieux et courageux une bande de hors-la-lois, qui attaquent et dévalisent sans relâche les hommes du prince. Au cours d’un concours de tir à l’arc organisé par le prince Jean, auquel il participait, Robin est reconnu, arrêté, puis condamné à être pendu... C’est un film qu’on ne peut revoir sans émotion. Retrouver Errol Flynn, fougueux Robin des Bois, et Olivia de Havilland, la douce Lady Marian, sans oublier Basil Rathbone, splendide dans le rôle de Sir Guy de Gisbourne, c’est retrouver d’un coup le charme inimitable du vieux cinéma hollywoodien. L’Amérique de Roosevelt croyait encore aux rêves d’or et le public se passionnait pour les prouesses de Robin des Bois et de ses compagnons, luttant contre la tyrannie du prince Jean et pour le retour du roi Richard Cœur de Lion. La Warner Bros n’avait d’ailleurs pas lésiné pour assurer le succès de ce qui devait être un de ses chefs-d’œuvre: un budget colossal pour l’époque (1600000 dollars), des couleurs splendides, dues à la spécialiste du technicolor, Natalie Kalmus, et une distribution exceptionnelle. William Keighley commença le film. Jugé trop «superficiel», il fut remplacé par le vétéran Michael Curtiz, qui venait de diriger Errol Flynn dans Capitaine Blood et dans La Charge de la Brigade Légère. Ce fut, une nouvelle fois, une osmose totale entre ce metteur en scène tyrannique, spécialiste des films d’action, et Errol Flynn, l’aventurier par excellence du cinéma américain. Depuis, les années ont passé, mais le film n’a pas vieilli et chaque nouvelle génération peut admirer l’authentique panache de ce film. Le concours de tir à l’arc, l’apparition de Richard Cœur de Lion au milieu des proscrits de Sherwood et naturellement l’admirable duel final sont inoubliables... Diffusion jeudi à 10h00 et 22h30 sur Zen TV Vous ne verrez pas beaucoup Paris dans April in Paris de David Butler, l’action se déroulant en majeure partie à bord d’un navire, comme dans Gentleman Prefer Blondes. Vous ne m’en voudrez pas de préférer le second et pas seulement à cause de la blonde Marilyn. Car, ici aussi, il y a une blonde, Doris Day en l’occurrence. Elle incarne une chanteuse qui, à la suite d’une méprise, a été engagée pour jouer dans une revue qui doit se monter à Paris. À bord, elle rencontre un diplomate chargé d’améliorer les relations entre la France et les États-Unis. N’en demandez pas plus: il n’y a presque pas de scénario mais la déception provient du fait que Ray Bolger, dans le rôle du diplomate, joue comme s’il était seul à l’écran. Aussi ne peut-on pas un instant comprendre comment Doris Day arrive à s’éprendre de lui... On a rarement vu à l’écran un couple aussi mal assorti. Il ne vous restera qu’à écouter Doris Day chanter: c’est ce qui se fait de mieux dans ce musical médiocre! Diffusion vendredi à 10h30 et 22h30 sur Zen TV Quick Change porte une double signature à la réalisation. Il y a Howard Franklin mais il y a aussi Bill Murray qui est aussi la vedette du film. Le roman de Jay Cronley fut déjà porté au cinéma... en France avec Jean-Paul Belmondo et cela s’intitulait Hold-Up. En fait, il est bien question d’un hold-up: Bill Murray, déguisé en clown, attaque une banque avec ses complices Geena Davis et Randy Quaid. Le hold-up réussit, mais voilà que les trois complices n’arrivent pas à quitter New York comme prévu... C’est souvent amusant, tant les retournements de situations s’accumulent d’une manière parfois imprévisible et que les trois vedettes du film s’amusent visiblement à cœur joie. La critique de la vie new-yorkaise est particulièrement virulente, ce qui n’est plus de mise depuis le 11 septembre. Diffusion vendredi à 01h00 sur Future TV
Je sais: pour les jeunes générations, le nom d’Errol Flynn ne veut rien dire du tout. Et pourtant, dans les années 40, il personnifia, mieux que n’importe qui à l’écran, le panache et l’aventure. Il fut véritablement un des rares «héros» du cinéma, prêt à se battre pour une juste cause, quelle qu’elle soit. Vous le trouverez cette semaine dans un de ses rôles les...