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Causerie du professeur Philippe Salem : - « Taëf est mort »
le 20 décembre 2001 à 00h00
«Taëf est mort», a tonné le professeur Philippe Salem, médecin cancérologue d’origine libanaise, membre du parti républicain aux États-Unis, devant une salle comble, lors de la conférence qu’il a donnée au campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (rue Huvelin). «Après les événements du onze septembre, le Liban devrait se ranger du côté de la légitimité internationale». Aujourd’hui, c’est l’Onu qui représente cette légitimité, «puisqu’elle n’est, aux dires de M. Salem, que la machine chargée de l’exécution des décisions de la nouvelle alliance internationale contre le terrorisme». Selon M. Salem, les accords de Taëf ont réussi à mettre fin aux combats au Liban, mais au prix de la liberté, de l’indépendance et de la souveraineté de ce pays. «C’est grâce à ces accords que la Syrie a réussi à s’implanter au Liban ces dix dernières années», a-t-il expliqué. Ainsi, toute opposition qui tenterait de dialoguer avec l’État sur la base de ces accords ne saurait être qualifiée de mouvement d’opposition. Selon M. Salem, c’est la résolution 520 du Conseil de sécurité de l’Onu qui appelle toutes les forces armées étrangères à se retirer du Liban que l’opposition devrait brandir face à l’État, afin de se placer dans le cadre de la légitimité internationale. Et de poursuivre qu’«un État qui ne s’appartient pas ne peut pas dialoguer. Ainsi, aucun diplomate américain ne songe à passer par Beyrouth ; il n’a, en effet, rien à entendre des responsables libanais». Après avoir présenté l’état des choses au Liban, M. Salem s’est ensuite étendu sur les causes de ce qu’il a appelé le «benladisme». Il a ainsi estimé que «le terrorisme fondamentaliste trouve ses origines dans le régime dictatorial de la plupart des pays arabes qui favorisent le retard culturel de la population».
«Taëf est mort», a tonné le professeur Philippe Salem, médecin cancérologue d’origine libanaise, membre du parti républicain aux États-Unis, devant une salle comble, lors de la conférence qu’il a donnée au campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (rue Huvelin). «Après les événements du onze septembre, le Liban devrait se ranger du côté de la...
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