Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

EXPOSITION - Pleins feux sur l’art soufi

L’Instituto Cervantès de Beyrouth présente jusqu’au 27 décembre, au palais de l’Unesco une exposition d’art soufi. Il s’agit en fait des œuvres calligraphiques de trois artistes : Sami Makarem, Sami Borhan et Khaled el-Saï. Dans cet art qui allie la peinture à l’écriture et l’image à la poésie, chaque exposant y va de son style particulier, avec ses couleurs de prédilection, son choix de versets poétiques ou coraniques, et surtout son tracé propre. Ainsi Sami Makarem, qui est un maître au Liban en matière de calligraphie arabe stylisée (lui-même fils du calligraphe Nassib Makarem, célèbre dans tout le monde arabe), associe les lettres rondes et pleines d’ampleur aux caractères étirés en longueur. À l’encre noire ou dorée sur fond unicolore, il fait se croiser dans ses «dessins de mots» les différentes formes d’amour céleste et terrestre. Sami Borhan, né à Alep en Syrie, en 1929, a étudié la calligraphie sous la houlette de son père, qui était un amateur passionné, puis du célèbre professeur Hossni (premier calligraphe à la cour du dernier sultan de l’Empire ottoman). Ensuite, après avoir enseigné cet art lui-même, il part s’installer à Paris et s’initier à d’autres domaines picturaux, notamment à l’académie de la Grande Chaumière. Là, il rencontre l’orientaliste Louis Massignion, qui lui conseille de faire de la calligraphie stylisée sa spécialité. Borhan a sans doute contribué à révolutionner cet art traditionnel, en faisant d’un seul mot l’objet d’un tableau, et en construisant ce mot au moyen d’un savant assemblage de formes géométriques et de mosaïques de couleurs vives. Il représente ainsi, d’une palette pleine d’allégresse, les 99 noms d’Allah. Certaines de ses œuvres font aujourd’hui partie des collections privées de plusieurs musées en Europe, surtout en Italie, où l’artiste réside actuellement. Enfin, Khaled el-Saï est le plus jeune (il est né en 1970) mais pas le moins talentueux. Après avoir étudié la calligraphie à Homs, sa ville natale, il part compléter sa formation à Istanbul, à l’Institut d’études artistiques islamiques. Il a déjà pas mal d’expositions à son actif, dont plusieurs en France, notamment à l’Institut du monde arabe en 1999. Ses tableaux sont reconnaissables aux «grappes» de lettres et de versets dessinés à l’encre noire sur des fonds aquarellés aux tonalités grises et ocre.
L’Instituto Cervantès de Beyrouth présente jusqu’au 27 décembre, au palais de l’Unesco une exposition d’art soufi. Il s’agit en fait des œuvres calligraphiques de trois artistes : Sami Makarem, Sami Borhan et Khaled el-Saï. Dans cet art qui allie la peinture à l’écriture et l’image à la poésie, chaque exposant y va de son style particulier, avec ses couleurs de...