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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie universitaire - Élections hier à l’USJ - Victoire du CPL à la faculté de gestion - et des indépendants aux sciences humaines

Des élections à l’amicale des étudiants de la faculté de gestion ainsi qu’à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph ont eu lieu hier. À la faculté de gestion, c’est M. Ziad Cordahi, membre du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), qui a enlevé le poste de président, et M. Wissam Koteit, indépendant, celui des sciences humaines. Ziad Cordahi a été élu avec 498 voix, contre 247 à son concurrent, Mohammed Beydoun, membre du Mouvement des indépendants. Dix-huit votants ont déposé un bulletin blanc. Les élections se sont déroulées dans une ambiance survoltée. C’est à 9 heures que le bureau de vote a été ouvert. Sur 970 électeurs, 755 se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation d’environ 78 %, ce qui «devrait prouver aux responsables que les jeunes se sentent toujours concernés par leur pays», a lancé sur un ton de défi un étudiant après l’annonce des résultats. M. Cordahi (CPL), appuyé par le Parti socialiste progressiste (PSP), le Bloc national, le Parti national libéral (PNL), le Parti communiste et les Forces libanaises, a réussi à réunir autour de sa personne la majorité écrasante des voix. «La confiance qui m’a été accordée est principalement motivée par la détermination des étudiants à marquer leur volonté d’indépendance, de liberté et de souveraineté face à l’occupant syrien et aux moyens que l’État libanais utilise pour brimer la liberté d’expression», a expliqué à L’Orient-Le Jour le nouveau président. M. Beydoun, quant à lui, s’est dit satisfait des résultats. Et d’ajouter : «Les élections se font comme dans toutes les universités, sur base de la répartition confessionnelle, mais nous avons réussi à montrer que nous (les musulmans) existons sur ce campus». À un étudiant qui relevait que le PSP avait voté pour M.Cordahi, M.Beydoun a répondu «qu’il s’agit là d’une alliance politique avec le CPL». En première année, MM. Mohammed Abdel-Kamlé, candidat du Mouvement du peuple de l’ancien député M. Najah Wakim, et Mlle Marianne Zreik, indépendante, ont été élus avec respectivement 87 et 86 voix. En deuxième année, Jad Badro, indépendant, appuyé par l’alliance CPL-BN-PSP-PNL FL et Riad Akiki, membre du BN, ont eu 87 et 86 voix. En troisième année, Yazid Ghostine (FL), appuyé par cette même alliance, et Jad Doumit, indépendant, ont eu respectivement 76 et 71 voix. En quatrième année, Gilbert Abou Mrad, indépendant, et Marwan Haïdamous, indépendant, ont recueilli 77 et 73 voix. À la faculté des sciences humaines La faculté des lettres et des sciences humaines (FSLH) de l’Université Saint-Joseph a désigné elle aussi les membres de son amicale, au campus des sciences humaines de la rue de Damas. Les membres de l’amicale sont : Wissam Koteit (président), Maryline Gellad (vice-présidente), Maya Cherfane (histoire), Danièle Habis (psychologie), Reem Loutfallah (sociologie), Nada Nader (lettres) et Ziad Bou Akl (philosophie). Pour le département de géographie, c’est Chadi Nassar qui a remporté le siège face à Vicken Achkarian. Il est difficile de parler d’élections quand un seul candidat s’est présenté à la présidence, idem pour le siège de vice-président ou encore pour le siège de chaque département (mis à part celui de géographie). Les candidats ont cependant maintenu le scrutin. Ils ont déclaré vouloir, à travers ce vote qu’ils ont appelé «vote de confiance», intéresser les étudiants à leur projet, leur faire prendre conscience de l’existence de l’amicale. Mais en dépit de tous les efforts, 177 des 447 étudiants en mesure de voter – c’est-à-dire les étudiants ayant payé la cotisation de 25 000 livres libanaises destinée à financer l’amicale – ont participé au scrutin. Les étudiants semblent d’ailleurs désintéressés par l’amicale, ils n’y croient plus, pas plus qu’ils ne croient en un mouvement estudiantin. Ils précisent à ce sujet que «la situation du pays n’est pas entre nos mains». La marginalisation des partis politiques sur la scène du campus des sciences humaines est une autre raison de l’absence de concurrence. La plupart des candidats ne regrettent pas cette absence. Pour eux, les partis qui œuvrent pour un Liban souverain, indépendant et libre devraient «se réorganiser et se réadapter aux circonstances». Ils préferent, pour leur part, se mouvoir dans un cadre dépourvu de toute couleur politique pour préconiser le dialogue. Un membre de l’amicale ajoute : «Si les partis ont quelque mérite leur problème c’est qu’ils n’arrêtent pas de réécrire l’histoire avec haine quand ils ne devraient plus le faire». Autre explication : «C’est une fac de filles ». Le Parti syrien national social, seul parti organisé de la faculté, a surpris en ne participant pas aux élections. Un de ses membres a déclaré : «Les ententes entre les candidats ne nous ont pas permis d’assurer la victoire». Le PSNS a donc préféré se retirer du jeu électoral. Les candidats ont par ailleurs unanimement exprimé leur regret face à l’absence de toute concurrence, et se sont engagés à réveiller chez leurs camarades leur foi dans le mouvement estudiantin.
Des élections à l’amicale des étudiants de la faculté de gestion ainsi qu’à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph ont eu lieu hier. À la faculté de gestion, c’est M. Ziad Cordahi, membre du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), qui a enlevé le poste de président, et M. Wissam Koteit, indépendant, celui des sciences...