Arslan : « J’ai refusé d’être un faux témoin »

Ministre d’État et député d’Aley, M. Talal Arslan a expliqué hier dans une conférence de presse les raisons pour lesquelles il s’était retiré mardi de la séance du Conseil des ministres qui était consacrée au dossier des nominations. «Je refuse d’être un faux témoin d’un train de nominations caractérisées par le clientélisme», a-t-il dit, affirmant qu’il a exprimé des réserves dès l’ouverture de la séance, parce que les dossiers des candidats «totalisant 4 000 à 5 000 pages» ont été distribués aux ministres «un quart d’heure avant la réunion». M. Arslan a rappelé qu’il y a un an le gouvernement avait décidé que les dossiers des nominations devaient être remis aux ministres quarante-huit heures à l’avance. Il a ensuite insisté sur le fait que le mécanisme qui avait été prévu pour les nominations n’a pas été respecté avant de dénoncer vivement le clientélisme qui a prévalu, selon lui, à cette occasion. «La candidature de M. Nagi Abi Assi au poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a été soutenue à l’unanimité en Conseil des ministres, mais le problème est qu’il est maronite», a-t-il dit, en s’indignant de ce que la solution proposée a été «d’élever un magistrat au rang d’ambassadeur hors cadre pour qu’il puisse être nommé secrétaire général du palais Bustros». «Est-ce par ces procédés qu’on édifie l’État de droit ?», s’est-il interrogé. M. Arslan a ensuite indiqué que les ministres ignorent les raisons pour lesquelles M. Kamal Hayek a été muté de la présidence de l’Idal à l’EDL. Lé 4: