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Actualités - CHRONOLOGIES

CONCERT - En l’église Saint-Joseph des pères jésuites-Achrafieh - L’Orchestre symphonique national libanais : - sous le signe de la danse et de la liberté

Placé sous la direction de Wojceich Czepiel, l’Orchestre symphonique national libanais, à la veille des fêtes, offre un des derniers concerts de l’année sous le signe de la danse et de la liberté. Invité d’honneur, Wissam Boustany (new look surprenant et séduisant avec une tête totalement rasée à la Yul Bryner), figure de proue dans le monde des flûtistes et connu des mélomanes, est aux commandes des vents, dans leur zéphyr comme dans leur tornade. Au menu, concis et menant les auditeurs du pays du Mont Ararat aux rives ensoleillées de l’Orient, des pages alliant vivacité et lyrisme, de Khatchadourian et Gholmieh. Ouverture somptueuse et pleine de gaieté avec le concerto pour flûte et orchestre en trois mouvements (allegro, andante sostenuto, allegro vivace) du compositeur de Gayané. Attaché à l’art populaire de son Arménie natale dans son œuvre où domine l’élément rythmique, Khatchadourian, sans aucune citation folkorique précise, restitue toute l’essence d’un pays, l’esprit d’une nation et le souvenir d’une civilisation. Composé initialement en 1940 pour le violon, ce concerto fut retranscrit pour la flûte par Jean-Pierre Rampal, son succès a été immédiat et croissant. Le premier mouvement est marqué par un rythme accéléré, emprunté à la danse des bergers des hauts plateaux battus par le vent. Plus doux et quelque peu mélancolique est le second mouvement, oscillant entre murmure d’un nocturne et complainte d’une sérénade. Chant d’une extrême douceur par le biais du vibrato expressif d’une viole enrobée de la magie des mélopées orientales avec une mélodie d’une déchirante tendresse. Le dernier mouvement, inspiré d’une chanson populaire arménienne al vart (à la rose), est un saisissant morceau de bravoure où chromatisme et leste agilité de la flûte restent des moments inoubliables. Un tonnerre d’applaudissements pour l’excellente prestation de Wissam Boustany, toujours au meilleur de sa forme devant une salle archicomble et dont le brillant solo a été sans nul doute unanimement apprécié. Après l’entracte, changement de cap et d’atmosphère avec la symphonie n°3 en G mineur, intitulée al-Yarmouk de Walid Gholmieh, qu’on a déjà entendue il y a quelque temps par le même orchestre. Composée en 1979, elle fut enregistrée et donnée en 1980 avec l’Orchestre symphonique national grec à Athènes. Trois mouvements, un allegro assai intitulé Ajnadayn, un adagio appelé à juste titre Salat et un allegro vivo qui porte le nom d’al-Yarmouk, animent cette musique grandiloquente et jouant parfois du mystère et de l’élévation et dédiée avec ferveur à la liberté. Inspirée par la musique byzanthine, cette œuvre est marquée par le chant liturgique byzantino-oriental avec des moments aux «climax» tendus et grandioses. Le dernier mouvement exprime la joie, la gloire et surtout la liberté. Nouvelles salves d’applaudissements d’un public nombreux, enthousiaste et conquis.
Placé sous la direction de Wojceich Czepiel, l’Orchestre symphonique national libanais, à la veille des fêtes, offre un des derniers concerts de l’année sous le signe de la danse et de la liberté. Invité d’honneur, Wissam Boustany (new look surprenant et séduisant avec une tête totalement rasée à la Yul Bryner), figure de proue dans le monde des flûtistes et connu des...