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Actualités - REPORTAGES

Pour un développement durable

À l’Université Notre-Dame de Louaizé, l’architecte Samir Saddi a donné une conférence sur le thème «L’espace en crise au Liban». Il met sur la sellette les structures qui dérogent au contexte naturel et qui, dans le cadre des schémas traditionnels des activités industrielles et économiques, consomment des quantités énormes d’énergie pour fonctionner. «Il y a un besoin urgent de rechercher de nouveaux modes de développement, de nouveaux concepts ainsi que la mise en place de nouvelles technologies pour répondre aux besoins croissants et pressants de la population», dit-il. «Comment l’architecture peut devenir “durable” ? Comment les bâtiments pourraient-ils répondre aux défis de la dégradation écologique et du changement climatique global ? Quels concepts les architectes doivent-ils formuler pour rendre les bâtiments qu’ils conçoivent moins gourmands d’énergie et de ressources naturelles ? Quel rôle la technologie peut-elle jouer pour permettre à l’architecture de se fondre dans l’environnement qu’elle occupe ? Comment la construction pourrait-elle devenir plus écologique?», s’interroge M. Saddi. Les réponses à toutes ces questions pourraient constituer le nouveau code de la pratique architecturale. Le sommet de la Terre à Rio, en 1992, a lancé le premier appel pour un développement durable en le définissant comme «les voies du progrès social et économique qui répondent aux besoins du présent sans compromettre ceux des générations futures», a souligné le conférencier. Mais comment le «développement durable» peut-il se traduire en termes d’action, de stratégies ou de formes architecturales spécifiques ? «Il s’agit, dit il, de concevoir des bâtiments plus sensibles à leur contexte naturel, plus intelligents dans la façon d’équilibrer leurs flux énergitiques, plus respectueux de la nature et des ressources qu’elle offre». Donnant à titre d’exemple la maison traditionnelle libanaise en totale harmonie avec son environnement, l’architecte signale que «cette construction a longtemps montré des schémas de développement durable et un équilibre entre la continuité et le changement». Par contre, l’espace contemporain est «déchiré par les paradoxes et les contradictions du progrès social, la demande croissante des ressources qui diminuent, et du besoin peut-être de se reconstruire des identités». Et M. Saddi de conclure : «La destruction de la nature, l’invasion de l’espace rural par des constructions en dépit du bon sens, la mauvaise gestion à tous les niveaux dilapident les ressources naturelles d’une façon irréversible».
À l’Université Notre-Dame de Louaizé, l’architecte Samir Saddi a donné une conférence sur le thème «L’espace en crise au Liban». Il met sur la sellette les structures qui dérogent au contexte naturel et qui, dans le cadre des schémas traditionnels des activités industrielles et économiques, consomment des quantités énormes d’énergie pour fonctionner. «Il y a un...