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Actualités - CHRONOLOGIES

Affaiblir Arafat et le sommer d’agir : - le paradoxe de la politique israélienne

Sommer Yasser Arafat de sévir contre les militants intégristes tout en affaiblissant son appareil sécuritaire : la politique d’Israël à l’égard du dirigeant palestinien présente un paradoxe manifeste. Les attaques de l’armée israélienne depuis le déclenchement, le 3 décembre, de l’offensive contre l’Autorité autonome à la suite d’une série d’attentats meurtriers en Israël, vise en premier lieu les installations des différents services de sécurité. «L’exigence israélienne que l’Autorité palestinienne remplisse ses engagements n’est qu’un piège politique dans lequel, malheureusement, est tombée l’Administration américaine», affirme le ministre palestinien de l’Information Yasser Abed Rabbo. Selon lui, cette exigence «n’est qu’un écran de fumée qui permet à Israël de poursuivre ses assassinats, son escalade, ses provocations et tenter en même temps d’affaiblir et de détruire les services (de sécurité) palestiniens». «Alors que la police et les forces de sécurité palestiniennes déploient d’intenses efforts pour consolider le cessez-le-feu et calmer la situation, Israël poursuit sans cesse ses agressions contre ses services et maintient son blocus autour des villes palestiniennes», affirme pour sa part le secrétaire général du gouvernement palestinien, Ahmed Abdelrahmane. Celui-ci accuse Israël de se livrer à une escalade délibérée pour entraver l’instauration d’une trêve et saboter la mission de l’émissaire américain Anthony Zinni «en empêchant la police palestinienne de faire son travail». Dans une lettre ouverte adressée au général Zinni et reproduite par le journal palestinien el-Qods, le journaliste britannique Patrick Seale, spécialiste du Proche-Orient, relève que le Premier ministre israélien Ariel Sharon «demande à Arafat d’éliminer les terroristes et détruit en même temps les moyens dont celui-ci a besoin pour ce faire». «C’est une tactique connue à laquelle la droite israélienne a toujours eu recours», soutient M. Seale. Interrogé sur cette contradiction apparente dans la politique israélienne, un responsable à la présidence du Conseil à Jérusalem a affirmé : «Notre politique est cohérente dans la mesure où nous nous en prenons aux services d’Arafat directement impliqués dans le terrorisme». Parlant sous couvert de l’anonymat, le responsable a indiqué que les forces de sécurité palestiniennes «telle la Force 17 et le Tanzim», «qui ne font rien contre les terroristes ou même collaborent avec eux, constituent des cibles légitimes». La Force 17 est une unité responsable notamment de la sécurité du président palestinien tandis que le Tanzim est le nom que donnent les Israéliens aux groupes armés liés au Fateh, le mouvement de Yasser Arafat. «Nous n’attaquerons pas en revanche les services qui ne prêtent pas main forte aux terroristes comme le service de Sécurité préventive en Cisjordanie, du colonel Jibril Rajoub», a souligné ce responsable. Agacé par les déclarations de responsables israéliens l’accusant de procéder à des arrestations «mises en scène», M. Arafat a riposté samedi sur un ton furieux, dans une interview à la télévision israélienne : «Vous nous accusez de pratiquer une politique de porte à tambour et hier dans la nuit vous avez bombardé la prison de Gaza dans le quartier général de la police». Bombardé à deux reprises par l’aviation israélienne dans la nuit de jeudi à vendredi, le QG de la police à Gaza, le plus important des territoires palestiniens, a été réduit en décombres.
Sommer Yasser Arafat de sévir contre les militants intégristes tout en affaiblissant son appareil sécuritaire : la politique d’Israël à l’égard du dirigeant palestinien présente un paradoxe manifeste. Les attaques de l’armée israélienne depuis le déclenchement, le 3 décembre, de l’offensive contre l’Autorité autonome à la suite d’une série d’attentats meurtriers en...