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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Bkerké - « Un devoir que le citoyen doit accomplir » - Plaidoyer de Sfeir en faveur du service militaire

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a prononcé hier un plaidoyer en faveur du service militaire dans le cadre de son sermon dominical à Bkerké, mettant en exergue les aspects positifs d’une telle formation. «Le service militaire est un devoir que l’État impose au citoyen et qu’il convient d’accomplir. Certains y voient cet aspect de devoir national, d’autres une perte de temps qui intervient à une phase où le jeune homme a besoin de beaucoup de temps pour préparer son avenir social et professionnel», a affirmé Mgr Sfeir. Selon le patriarche maronite, il s’agit notamment pour les jeunes d’un moment pour marquer une pause dans leurs études académiques et réfléchir à leur avenir en accomplissant un exercice physique. Un autre des bienfaits du service militaire est, selon lui, de réunir des jeunes de différentes strates sociales et de différentes communautés pour une expérience commune. Les parents ont également une responsabilité à assumer dans le sens qu’ils doivent envisager le service militaire comme une expérience positive pour leurs enfants et ne pas tenter de les protéger à outrance contre les efforts physiques et la vie des casernes. «Nul d’entre nous n’ignore que les petites chambres de caserne sont inconfortables et que la nourriture n’est pas toujours bonne et diversifiée. Il est normal que les parents cherchent à atténuer les rigueurs de la vie de caserne, mais à condition que les enfants ne craignent pas de vivre comme leurs camarades», a poursuivi le prélat maronite. «Mais les parents ne doivent pas pour autant s’arranger pour obtenir des permissions à leurs enfants afin de leur permettre de rentrer à chaque occasion au foyer. Ils devraient penser plutôt penser aux amis qui n’ont pas les mêmes facilités pour obtenir ces passe-droits», a-t-il ajouté. Selon Mgr Sfeir, le service militaire peut aider les jeunes à acquérir une certaine discipline et leur inculquer la notion du «pouvoir qui se respecte», car cet enseignement de caserne doit se traduire concrètement dans la vie civile. «Celui qui ne sait pas obéir ne sait pas gouverner», a-t-il souligné. «La question du service militaire a été sujet à débat, chez nous, dernièrement. Nous ne voulons entrer dans une polémique avec quiconque, mais nous avons voulu, d’un point de vue éducatif, mettre l’accent sur ses avantages qui sont nombreux, alors que les inconvénients sont mineurs. En ce qui concerne sa forme, la manière de l’appliquer, sa durée – deux ans ou quelques mois durant les vacances –, cela est l’affaire des responsables concernés. L’important est que les jeunes du Liban, toutes strates et communautés confondues, aient l’opportunité de se rencontrer, de se connaître, de se réunir et de fraterniser pour qu’ils soient un dans l’amour de la nation et pour qu’ils défendent ses valeurs, ses frontières, son histoire, ses traditions et sa dignité», a conclu le patriarche maronite. Par ailleurs, l’Assemblée des patriarches et des évêques catholiques se réunira aujourd’hui lundi sous la présidence de Mgr Sfeir. Le thème de la session, qui dure jusqu’au 15 du mois, est «la coexistence». Un communiqué sera rendu public en clôture, qui comportera un tour d’horizon de la situation aux plans local et régional.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a prononcé hier un plaidoyer en faveur du service militaire dans le cadre de son sermon dominical à Bkerké, mettant en exergue les aspects positifs d’une telle formation. «Le service militaire est un devoir que l’État impose au citoyen et qu’il convient d’accomplir. Certains y voient cet aspect de devoir national, d’autres...