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Actualités - CHRONOLOGIES

Environnement - Huit mille hectares de forêts perdus - en deux décennies

«Le Liban perd trente millions de mètres cubes de sol fertile chaque année, en raison de l’érosion et de la désertification, une perte estimée à 10 millions de dollars», a déclaré hier Michel Moussa, ministre de l’Environnement, au cours d’une conférence de presse pour l’annonce du lancement du plan quinquennal de reboisement. La somme de cinq milliards de livres libanaises du budget 2001 du ministère sera réservée à ce projet d’envergure nationale. Des sommes similaires lui seront consacrées durant les quatre années prochaines. M. Moussa a brossé un sombre tableau de l’état des espaces verts dans le pays : il est estimé qu’environ la moitié de la superficie du Liban est constituée de terrains vagues non valables pour l’agriculture. La dégradation de ces terrains est accélérée par les pâturages. La superficie totale de ces terrains est estimée à 531 370 hectares, selon un sondage effectué par la FAO en 1989, par l’intermédiaire de satellites, et selon le sondage du ministère de l’Agriculture et de la FAO en 2000. «L’une des principales causes de la dégradation des sols est la diminution des espaces verts boisés, a poursuivi le ministre. Incendies, abattages chaotiques et exploitation anarchique des carrières aggravent nettement la situation. Une étude de 1989 montre que le Liban a perdu en 23 ans huit mille hectares de forêts et 21 mille hectares de terrains verts. Les forêts ne représentent plus que 5,7 % du territoire et les espaces verts 4,2 %. Aucun autre sondage n’a été effectué dans les années suivantes pour permettre d’évaluer la situation aujourd’hui». En fait, selon M. Moussa, le Liban a besoin de non moins de 200 mille hectares d’espaces verts en tout, soit 20 % de sa superficie totale. «Sinon, la désertification atteindra un point de non-retour», a-t-il fait remarquer. Il a affirmé la volonté du ministère de procéder scientifiquement à cette opération qui devrait permettre le reboisement de 18 mille hectares en cinq ans. Les terrains devraient être choisis selon des critères spécifiques : qu’ils soient non valables à l’agriculture, qu’ils consistent en des terrains vagues abandonnés dans les environs de forêts existantes, que la région possède des atouts écologiques et touristiques. Le ministère devrait procéder à des appels d’offres pour les différentes étapes, échelonnées selon un calendrier préconçu. «La réalisation du plan requiert une collaboration entre différents ministères et administrations publiques ainsi qu’avec la société civile», a précisé M. Moussa. «Le ministère prépare actuellement un cahier des charges pour des associations compétentes dans le domaine du reboisement et qui devraient participer à la campagne». M. Moussa a par ailleurs demandé à la population de ne pas couper des sapins pour les utiliser en tant qu’arbres de Noël, vu la rareté de ces arbres.
«Le Liban perd trente millions de mètres cubes de sol fertile chaque année, en raison de l’érosion et de la désertification, une perte estimée à 10 millions de dollars», a déclaré hier Michel Moussa, ministre de l’Environnement, au cours d’une conférence de presse pour l’annonce du lancement du plan quinquennal de reboisement. La somme de cinq milliards de livres...