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Actualités - CHRONOLOGIES

Libertés - L’affaire de l’Esib discutée aujourd’hui en Conseil des ministres - Murr décide de sanctionner trois officiers des FSI

À la suite de l’intrusion d’agents des Forces de sécurité intérieure dans le campus de l’Université Saint-Joseph à Mar Roukoz (Esib-USJ) à la veille de la fête de l’Indépendance, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a donné l’ordre de sanctionner trois officiers des FSI rattachés au Mont-Liban. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, ces trois officiers, dont l’anonymat a été préservé, «ne se sont pas conformés aux instructions du ministre», sans pour autant préciser quelles étaient ces instructions. Rappelons dans ce cadre que M. Murr effectuait la semaine dernière un voyage officiel à Paris. Avant de prendre sa décision, le ministre de l’Intérieur a pris connaissance du résultat de l’enquête, qu’il avait lui-même ordonnée à ce sujet et qui avait été effectuée par l’inspection générale des Forces de sécurité intérieure, «en moins de soixante-douze heures», souligne l’agence al-Markazia. Cette affaire sera discutée aujourd’hui au cours de la réunion du Conseil des ministres. Des sources bien informées, citées par al-Markazia, précisent qu’au «début ou à la fin de la réunion, certains ministres demanderont d’être informés de l’enquête effectuée dans ce cadre». «Le Conseil des ministres devrait prendre une position sans équivoque au sujet des libertés d’opinion selon les lois en vigueur», poursuit-on. L’agence de presse ajoute que «le Conseil des ministres souhaite clore le dossier du campus de l’Esib au cours de la réunion d’aujourd’hui, afin que cette affaire ne soit pas gonflée et liée au dossier des libertés, constituant ainsi une charge supplémentaire à la position officielle libanaise qui subit déjà les pressions américaines». «Des pressions qui ont commencé avec les listes de terroristes et qui ne finiront pas par la réponse du Liban à la résolution 1373. Il faudrait donc, dans le proche avenir, que la scène locale soit calme et loin des tiraillements», ajoute-t-on. Sur le même thème, Émile Émile Lahoud, député du Metn, a rendu hommage au ministère de l’Intérieur qui a mené «une enquête rapide et transparente». M. Lahoud a également indiqué que «chacun devrait tirer une leçon de cette affaire et de ne pas lancer arbitrairement des accusations, notamment durant cette période difficile que le pays traverse et qui demande d’unifier les efforts». Et le parlementaire d’inviter (l’opposition) à «ne pas gonfler certaines erreurs». Le bureau politique du Parti démocrate libanais de l’émir Talal Arslane a publié un communiqué commentant l’affaire en soulignant que «le Liban a besoin maintenant de son unité nationale». Bien qu’il condamne l’agression contre les locaux de l’Esib le mouvement de M. Arslane «s’étonne de voir comment certaines parties ont gonflé l’affaire». D’autre part, à l’issue d’une réunion sous la présidence de M. Élie Karamé, l’opposition Kataëb a condamné la violation du campus de l’Esib. «Cette atteinte aux libertés confirme le pressentiment que nous avions depuis les événements du Palais de justice, le 7 août dernier». L’opposition Kataëb, qui a rendu hommage «à la position du recteur de l’USJ, le père Sélim Abou», a souligné que «l’avenir du Liban réside dans ses jeunes diplômés qui ont besoin d’évoluer dans un climat de liberté».
À la suite de l’intrusion d’agents des Forces de sécurité intérieure dans le campus de l’Université Saint-Joseph à Mar Roukoz (Esib-USJ) à la veille de la fête de l’Indépendance, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a donné l’ordre de sanctionner trois officiers des FSI rattachés au Mont-Liban. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, ces trois...