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Actualités - CHRONOLOGIES

« Nous devons nous employer à modifier les orientations américaines » - Hariri encourage les Arabes au dialogue avec les États-Unis

Le Premier ministre Rafic Hariri s’est démarqué hier de ceux qui persistent à désespérer de la légalité internationale ou qui veulent considérer à tout prix les États-Unis comme un ennemi. Lors d’un iftar donné à Dar el-Aytam, il a notamment déclaré : «Il est vrai que dans le conflit arabo-israélien, les Arabes se sont toujours prévalus des résolutions de l’Onu qu’Israël refuse toujours d’appliquer. Faut-il désespérer pour autant de la légalité internationale ?», s’est-il demandé avant de poursuivre : «Nous vivons dans un monde réel, fruit d’un rapport de forces, de multiples intérêts et de pressions mutuelles exercées à tous les niveaux». Dans ce contexte, M. Hariri met en garde contre ceux qui tentent d’exploiter les événements du 11 septembre aux États-Unis contre les Arabes. «Nous devons rester vigilants, ne pas être dupes et pratiquer la fuite en avant», a-t-il déclaré. Réfutant une fois de plus la thèse selon laquelle le conflit actuel est un conflit de civilisations, le Premier ministre a ajouté : «Nous ne pouvons plus nous contenter de dire que les États-Unis sont contre nous et qu’ils favorisent Israël. Nous devons nous employer à modifier les orientations américaines qui servent les intérêts d’Israël et faire en sorte qu’elles deviennent plus favorables aux Arabes». Selon M. Hariri, «nous ne devons pas permettre à l’État hébreu de dominer la scène américaine. Cela exige de nous des efforts et des moyens différents de ceux auxquels nous étions habitués dans le passé». D’autres forces peuvent exercer une influence bénéfique aux Arabes, rappelle le chef du gouvernement, en citant notamment l’Union européenne, la Russie et la Chine, à condition, une fois de plus, que les Arabes déploient des efforts dans ce sens. Auparavant dans la journée, développement et réhabilitation de l’infrastructure dans les régions avaient été au centre des entretiens que le Premier ministre Rafic Hariri a eus avec ses visiteurs. Avec le ministre Marwan Hamadé, M. Hariri a également discuté du dossier des déplacés. Au terme de la réunion à laquelle a participé le président de la Caisse des déplacés, Chadi Massaad, M. Hamadé a notamment indiqué que la situation financière du fonds avait été examinée à la lumière des débats qui ont déjà eu lieu au Parlement avec la commission des Finances et du Budget. «Le président du Conseil est toujours déterminé à clore le dossier du retour des personnes déplacées. Nous sommes donc convenus de nous retrouver la semaine prochaine pour revoir toutes les étapes du plan et en garantir l’exécution», a-t-il ajouté. La réunion du Premier ministre Rafic Hariri avec le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères Ali el-Khalil a porté sur l’élaboration des réponses que le Liban doit donner aux questions de la résolution 1373 du Conseil de sécurité concernant la lutte contre le terrorisme. Il convient de noter dans ce cadre que les ministères de la Justice, de l’Intérieur et des Finances sont tous mis à contribution pour répondre aux 13 questions de ladite résolution. Au terme de son entretien avec le chef du gouvernement, M. el-Khalil a déclaré sur un autre plan : «Nous avons discuté de l’adhésion du Liban à l’accord d’association avec l’UE. Cet accord pourrait être signé dans les prochains jours, et le Liban profiterait du coup des aides et de la coopération européennes».
Le Premier ministre Rafic Hariri s’est démarqué hier de ceux qui persistent à désespérer de la légalité internationale ou qui veulent considérer à tout prix les États-Unis comme un ennemi. Lors d’un iftar donné à Dar el-Aytam, il a notamment déclaré : «Il est vrai que dans le conflit arabo-israélien, les Arabes se sont toujours prévalus des résolutions de l’Onu...