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Actualités - CHRONOLOGIES

TÉMOIGNAGE - L’aventure de Patrice Ponza - Un tour du monde francophone à vélo

La diversité culturelle, au sein de l’espace francophone, est une expérience humaine qu’un jeune homme de 27 ans, curieux d’échanges, a su partager avec des enfants de tous les continents. Un tour du monde (francophone) effectué à bicyclette par Patrice Ponza qui aura traversé 26 pays de tous les continents. Et rencontré des centaines d’enfants qui ont dessiné leur maison et écrit la liberté. Au bout du compte, une belle expérience et un témoignage. Mais commençons par le commencement Patrice Ponza est diplômé de l’Institut supérieur de communications de Paris. Il aime les enfants et la culture et espère allier ses deux amours. Il envisage alors un événement itinérant pour aller à la rencontre des enfants du monde francophone. Il faudra au jeune homme 21 mois de gestation du projet. Pour se faire financer, il crée l’association «Parlons-francophone». Il commence d’abord par effectuer un tour de France au cours duquel il visite 20 villes, donc 20 écoles. «Il s’agissait, explique Ponza, d’un tour-test tant pour moi, ma résistance physique, que pour le matériel». Car pour son tour du monde francophone, le jeune homme avait choisi une bicyclette VTT, assurant son autonomie à l’aide d’une remorque dont la charge variait entre 30 et 40 kilos : «Il était également nécessaire de voir surtout si l’opération et le concept pouvaient plaire aux enfants», ajoute-t-il. Au départ, il avait envisagé de dormir chez l’habitant. «Mais j’ai souvent dormi sous ma tente, l’accueil n’étant pas évident partout. C’est surtout en Afrique que les gens étaient hospitaliers et sans aucune suspicion», précise-t-il d’emblée. À chacune de ses étapes, et par conséquent d’une rencontre avec une classe déterminée, Patrice Ponza intervenait, le temps d’une demi-journée. Il proposait aux enfants une activité à trois volets pour présenter la francophonie. Le premier volet reposait sur l’itinéraire géographique effectué à vélo, consacré aux anecdotes sur son voyage. Les deux autres parties se traduisaient en ateliers de dessins et d’écriture sur deux thèmes précis : «Dessine- moi une maison», «Écris- moi la liberté». Dix semaines donc consacrées à rencontrer de petits Français. L’expérience était concluante. De retour à Paris, le cycliste se rend au Canada , à Moncton, pour participer au 8e sommet de la francophonie. C’est de là-bas que le coup d’envoi de l’action «Parlons-francophone» est donné par MM. Boutros Boutros-Ghali (secrétaire général de l’OIF) et Roger Dehaybe (administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la francophonie), le 26 avril 1999. C’est de là-bas, du Nouveau Brunswick également, que l’expédition du jeune cycliste devait commencer. Il traverse donc une partie du Canada (le Québec et l’Ontario) avant de rejoindre la Louisiane. Haïti a clôturé la première étape sur le continent américain. La seconde partie commence à Casablanca. Le continent africain sera sa plus longue étape (Maroc, Mauritanie, Guinée, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Tchad, Cameroun, Guinée Équatoriale, Gabon, Congo). Le passage par l’océan Indien a permis au jeune homme de découvrir les richesses des Îles Comores, Mayotte, Madagascar, l’Île Maurice. Puis c’est la zone du Pacifique-Sud, en Nouvelle-Calédonie et dans l’archipel de Vanuata. C’était ensuite le passage par l’Asie du Sud-Est, le Cambodge, le Vietnam. La dernière étape aura été la Méditerranée. Patrice Ponza a prévu son arrivée à Beyrouth pour le 9e sommet de la francophonie. Lui était au rendez-vous, mais pas le sommet. Cela ne l’a pas empêché d’effectuer son tour du Liban, comme prévu, allant à la rencontre des jeunes avant de rentrer en France, chez lui, après deux ans et demi d’absence. Impressions. La grande satisfaction de Patrice Ponza est d’avoir tout d’abord réalisé un rêve d’enfant. «Ça y est, dit-il dans un large sourire, c’est ma plus grande joie». Pour le reste, il ébauche une petite analyse sur la diversité culturelle qu’il a pu rencontrer. «Avant cette expédition, je pensais que tous les êtres humains étaient semblables. Or c’est faux. Les traditions la géographie, la nourriture, la façon de penser, l’approche des problèmes sont autant de facteurs importants de différences. Et puis, l’être humain est intolérant. C’est pourquoi il me paraît compliqué dans l’avenir de voir tous les peuples vivre ensemble. Le dialogue des cultures est un beau thème, mais quel résultat en tirer de la réalité quotidienne ?». La plus grande inquiètude de Patrice Ponza? «J’ai senti, tout au long de ce voyage, une tension entre les cultures, les croyances, malgré la mondialisation qui se présente. Par contre, il y a plus d’universalité chez les enfants. La naïveté est leur richesse, elle leur permet de cohabiter». Le tour de la francophonie à vélo de Patrice Ponza fera l’objet d’une publication de travaux d’enfants francophones rencontrés tout au long du voyage. Une publication intitulée «Parlons-francophone» qui sera distribuée dans les pays membres de la francophonie.
La diversité culturelle, au sein de l’espace francophone, est une expérience humaine qu’un jeune homme de 27 ans, curieux d’échanges, a su partager avec des enfants de tous les continents. Un tour du monde (francophone) effectué à bicyclette par Patrice Ponza qui aura traversé 26 pays de tous les continents. Et rencontré des centaines d’enfants qui ont dessiné leur maison et...