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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Allemagne - Visite éclair du Premier ministre à Berlin - Schröder : La résolution 1373 - sur le terrorisme doit être appliquée

Le Premier ministre Rafic Hariri a regagné Beyrouth hier après-midi au terme d’une visite éclair à Berlin où il s’est entretenu avec le chancelier allemand Gerhard Schröder et le chef de la diplomatie, Joschka Fischer. M. Hariri était accompagné du ministre de l’Économie, Bassel Fleyhane, du ministre des Finances, Fouad Siniora, et de son conseiller pour les Affaires européennes, Basile Yared. Les entretiens officiels ont été axés sur la conjoncture au Proche Orient, le dossier de la guerre contre le terrorisme ainsi que les relations bilatérales, notamment sur le plan économique. Le chef du gouvernement a réaffirmé à cette occasion l’engagement du Liban à contribuer à la lutte contre le terrorisme, mais le chancelier allemand a souligné sur ce plan, au cours de la conférence de presse conjointe qu’il a tenue avec M. Hariri à l’issue de leur entretien, qu’il existe des divergences de vues entre la République fédérale d’Allemagne et le Liban au sujet du dossier du Hezbollah. C’est en fin de matinée, vers 11 heures (midi à Beyrouth), que M. Hariri et la délégation qui l’accompagnait sont arrivés à Berlin. Le Premier ministre a été accueilli à l’aéroport par de hauts responsables allemands et plusieurs ambassadeurs arabes en poste en RFA. Peu après son arrivée, le chef du gouvernement s’est rendu au Bundestag pour une réunion avec les membres de la commission des Affaires étrangères. À 13h heure locale (14 h à Beyrouth), M. Hariri et la délégation libanaise ont été reçus par le chancelier allemand. La réunion de travail a été suivie d’un déjeuner offert par M. Schröder en l’honneur de M. Hariri. À l’issue de la rencontre, le Premier ministre s’est rendu au siège du ministère allemand des Affaires étrangères pour un entretien avec M. Fischer. Le chef du gouvernement a tenu auparavant une conférence de presse conjointe avec M. Schröder. Le chancelier allemand a pris le premier la parole pour indiquer qu’il avait en particulier évoqué avec M. Hariri le développement des relations bilatérales «dont notamment les négociations en cours entre le Liban et l’Union européenne concernant l’accord d’association», relatif au partenariat euro-méditerranéen. Il a précisé à ce propos que cet accord devrait être conclu «la semaine prochaine». Soulignant que les entretiens avaient également été axés sur la guerre contre le terrorisme, le chancelier allemand a déclaré : «Nous étions d’accord sur le fait que cette guerre (contre le terrorisme) doit se poursuivre avec détermination et fermeté. Nous ferons montre de notre détermination totale à combattre les terroristes partout dans le monde. Comme vous le savez, le Liban fait partie de l’alliance internationale contre le terrorisme. Nous sommes convenus que le fondement de la guerre contre le terrorisme doit être les résolutions 1216 et 1373 du Conseil de sécurité. De fait, nous poursuivrons notre lutte sur cette base. L’Allemagne estime que la coopération avec les pays arabes est essentielle pour cette lutte car ces pays sont une composante importante de cette alliance». Le chancelier allemand a, d’autre part, mis l’accent sur la nécessité de donner un nouveau souffle au processus de paix au Proche-Orient. Il a prôné sur ce plan «une implication au plus haut niveau de la part des États-Unis et de l’Union européenne». «Il n’existe, certes, pas de lien direct entre le terrorisme et l’immobilisme actuel au Proche-Orient, a déclaré M. Schröder, mais nous avons le sentiment que l’absence de solution au Proche-Orient a permis aux terroristes d’exploiter la situation à leurs fins personnelles. De ce fait, le règlement du conflit du Proche-Orient constitue un facteur essentiel dans la guerre contre le terrorisme». Interrogé sur la position de la RFA concernant la dernière liste des organisations terroristes établie par les États-Unis et qui inclut, notamment, le Hezbollah, M. Schröder a déclaré : «Nous avons souligné que la résolution 1373 doit être appliquée. Nous avons clairement mis l’accent sur cette question lors de la réunion (avec M. Hariri). Quant à l’affaire du Hezbollah, nous avons des points de vue divergents à ce propos». La déclaration de Hariri Prenant à son tour la parole, M. Hariri a déclaré qu’il avait discuté avec le chancelier allemand de la possibilité d’organiser, «au début de l’année prochaine», la conférence de Paris II, qui devrait regrouper les pays donateurs et les organismes internationaux susceptibles de contribuer à un redressement économico-financier au Liban. «Le chancelier m’a promis que l’Allemagne contribuera, de concert avec la communauté internationale, à soutenir le Liban dans le cadre de cette conférence». «Nous avons discuté de l’affaire du terrorisme et de la nécessité de régler la crise israélo-arabe, a déclaré M. Hariri. Le Liban ainsi que tous les pays arabes et islamiques sont contre le terrorisme. Nous avons condamné les actions terroristes contre les États-Unis, le 11 septembre dernier. Nous estimons qu’il s’agit là d’un acte dirigé contre l’islam et les musulmans, contre notre religion, nos principes et nos traditions. Nous estimons que cette action était dirigée contre nous. Nous savons que les États-Unis mènent une guerre contre le terrorisme. Nous menons une telle guerre depuis longtemps. Nous ne pouvons donc pas considérer que les États-Unis sont les seuls à mener cette guerre». Le Premier ministre a, d’autre part, souligné que «le règlement du problème du Proche-Orient et la fin du conflit entre Israël et les Arabes, ainsi que l’édification de l’État palestinien doivent se faire sur base des résolutions 242 et 338». M. Hariri a réaffirmé qu’une solution dans la région contribuerait dans une large mesure à «combattre le terrorisme à sa source». «Nous ne posons aucune condition préalable pour collaborer à la lutte contre le terrorisme, a déclaré M. Hariri, mais nous avons la ferme conviction que la solution régionale pourrait paver la voie à la victoire contre le terrorisme dans le monde arabe et islamique». M. Hariri a souligné que les points de vue étaient concordants au sujet des questions discutées. «Nous nous sommes entendus pour poursuivre le dialogue avec les États-Unis et l’Europe, et nous avons souligné la nécessité d’une initiative de la part des États-Unis, de l’Europe, mais aussi de la Russie en vue d’aboutir à un règlement au Proche-Orient», a conclu M. Hariri.
Le Premier ministre Rafic Hariri a regagné Beyrouth hier après-midi au terme d’une visite éclair à Berlin où il s’est entretenu avec le chancelier allemand Gerhard Schröder et le chef de la diplomatie, Joschka Fischer. M. Hariri était accompagné du ministre de l’Économie, Bassel Fleyhane, du ministre des Finances, Fouad Siniora, et de son conseiller pour les Affaires...