Social - La grogne des enseignants s’étend au secteur public - Grève d’avertissement des instituteurs des écoles officielles

Après les professeurs à plein temps de l’Université libanaise, après les enseignants du secteur privé, les instituteurs des écoles publiques observent aujourd’hui mardi une grève d’avertissement de 24 heures en signe d’appui à leurs revendications, qui attendent toujours de recevoir satisfaction. Dans un communiqué publié hier, le comité exécutif de la Ligue des instituteurs du cycle secondaire dans les écoles publiques a adopté les résolutions suivantes à l’issue de sa réunion exceptionnelle : • Observer une grève générale dans toutes les écoles secondaires publiques et toutes les écoles normales du pays, en prélude à une escalade prévoyant l’organisation d’une série de sit-in et de manifestations. • Insister sur la liste des priorités fixée par les instituteurs au niveau de leurs revendications et considérer celles-ci comme étant indissociables des revendications communes avec les instituteurs des cycles primaire et élémentaire. • Organiser une réunion de solidarité syndicale aujourd’hui à 10 heures, à l’école secondaire publique Omar Farroukh, au lieudit Cola. À son tour, les instituteurs des cycles primaire et complémentaire des écoles publiques ont décidé de suivre l’ordre de grève lancé par leurs collègues du secondaire et ont invité tous les enseignants à appuyer les revendications des deux organismes. Les revendications Quant aux revendications, elles se divisent en deux parties : les revendications communes aux deux ligues et celles propres aux enseignants des cycles primaire et complémentaire. Les revendications communes sont les suivantes : • Augmenter le budget du ministère de l’Éducation de manière à permettre la réhabilitation et l’agrandissement des locaux scolaires. • Renforcer les possibilités de la Mutuelle des fonctionnaires pour lui permettre d’améliorer ses prestations sociales au niveau des médicaments, de l’hospitalisation et des allocations familiales. • Calculer la pension de retraite et les indemnités de licenciement sur base du dernier salaire perçu. • Approuver les décrets réorganisant la Caisse et la Maison de l’instituteur. • Approuver le principe de l’organisation syndicale. Quant aux revendications propres aux enseignants des cycles primaire et complémentaire, elles portent sur trois points : • Approuver un cadre unifié pour tous les cycles de l’enseignement, depuis le jardin d’enfants jusqu’à l’université. • Unifier la législation régissant les secteurs privé et public de l’enseignement. • Accorder des échelons supplémentaires aux enseignants engagés conformément au décret 3910. Manifestations d’appui Par ailleurs, plusieurs organisations, notamment la Ligue des professeurs à plein temps de l’Université libanaise et l’Union de la jeunesse démocratique libanaise, ont proclamé leur appui aux revendications des instituteurs des écoles publiques. Dans un communiqué publié hier, les professeurs à plein temps de l’UL se déclarent solidaires de leurs collègues des cycles primaire, complémentaire et secondaire et condamnent la «négligence des autorités publiques» à l’égard de l’enseignement en général et de l’université en particulier. Le communiqué, qui confirme la poursuite de la grève à l’Université libanaise jusqu’à satisfaction des revendications, convie les professeurs à plein temps des sections 2 à une assemblée plénière qui se tiendra demain mercredi, à 10h30, à la faculté des sciences (section 2), à Fanar. Pour sa part, l’Union de la jeunesse démocratique libanaise fait assumer aux autorités politiques la responsabilité de la «marginalisation» de l’enseignement public et invite l’ensemble des Libanais à appuyer les «justes revendications» des professeurs et des instituteurs.