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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Vie politique - Hoss préconise la levée du soutien - de la livre libanaise

L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a manifesté son appui à la privatisation de plusieurs secteurs étatiques, réclamé la mise au point d’un programme de redressement financier et appelé à l’abolition de la politique de soutien pratiquée en faveur de la livre libanaise. C’est à un véritable réquisitoire que s’est livré l’ancien chef du gouvernement au cours d’un meeting politique qui s’est tenu hier à Tyr sous le thème «le Liban et les Arabes à la croisée des chemins». Pour M. Hoss, le Liban se retrouve aujourd’hui face à trois dangers : la détérioration de la situation financière, sociale et économique, les agressions israéliennes contre le peuple palestinien et la guerre contre le terrorisme qui a débuté avec le bombardement de l’Afghanistan. Au niveau de la situation intérieure, M. Hoss a critiqué le manque de planification du gouvernement vis-à-vis du remboursement de la dette publique et de ses répercussions sur le plan social. Il s’est prononcé en faveur de l’abolition de la politique de soutien de la livre libanaise et du recours à la politique de privatisation. «Le gouvernement actuel se refuse à adopter un plan de redressement financier étalé sur trois, cinq ou sept ans pour réduire la dette publique et son impact négatif sur l’économie nationale, arguant du fait que de telles pratiques, spécifiques aux pays communistes et socialistes, sont révolues, oubliant délibérément que des pays industrialisés comme le Canada et les États-Unis sont parvenus ainsi à dépasser leur déficit financier», a-t-il affirmé. M. Hoss a également relevé que, quoique le rapport du Fonds monétaire international (FMI) ait approuvé les mesures adoptées par le gouvernement, il n’en a pas moins estimé qu’elles étaient insuffisantes pour sortir le Liban de la crise car, «dans la meilleure des hypothèses, le rapport entre la dette publique et le produit intérieur brut demeurera de l’ordre de 175 %, l’un des plus élevés au monde». Il a précisé que le rapport du FMI recommande une plus grande flexibilité au niveau de la parité de la livre libanaise à travers l’abolition de la politique de soutien de la monnaie nationale, formulant toutefois certaines réserves au niveau des complications que cette décision comporte, surtout sur le plan du remboursement des emprunts en dollars contractés auprès du secteur bancaire. Il a ajouté que la privatisation de certains secteurs publics est susceptible de contribuer à mettre un terme à l’accroissement de la dette publique. Au niveau régional, M. Hoss a estimé que les exactions israéliennes, pratiquées sous l’étiquette fallacieuse de la lutte contre le terrorisme, ne servent qu’à éloigner de leur pays un surplus de Palestiniens et à favoriser l’implantation palestinienne au Liban, mettant en danger l’union nationale libanaise. Quant à la guerre en Afghanistan, a-t-il ajouté, «elle nous concerne indirectement. Pressés par leurs alliés arabes à mettre un terme au conflit israélo-arabe, les États-Unis pourraient bien laisser Sharon écraser l’intifada par les armes. Une autre possibilité consisterait à laisser les États-Unis imposer une solution non équitable à ce conflit pour éviter d’embarrasser leurs alliés arabes. Cette solution consisterait à consacrer l’implantation palestinienne au Liban, ce qui servirait à déstabiliser notre pays».
L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a manifesté son appui à la privatisation de plusieurs secteurs étatiques, réclamé la mise au point d’un programme de redressement financier et appelé à l’abolition de la politique de soutien pratiquée en faveur de la livre libanaise. C’est à un véritable réquisitoire que s’est livré l’ancien chef du gouvernement au cours...