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Actualités - ANALYSES

Terrorisme - Washington gagnerait l’appui des Arabes en œuvrant en faveur de la paix au Proche-Orient - Les pressions US sur Damas et Beyrouth s’intensifient

Pour consolider la coalition antiterroriste et lui garantir le soutien des Arabes, les États-Unis n’ont d’autre choix que de s’atteler à la réalisation de la paix au Moyen-Orient. C’est du reste l’avis du président français Jacques Chirac et du Premier ministre britannique Tony Blair qui plaident tous les deux auprès de Washington pour une reprise des négociations de paix entre Arabes et Israéliens. Dans ce cadre, une source officielle estime que les États-Unis placent trop haut la barre de leurs exigences dans la mesure où ils réclament sans aucune contrepartie l’arrêt des opérations anti-israéliennes du Hezbollah et des organisations palestiniennes. Selon la même source, l’Administration américaine aura tous les droits de réclamer des Arabes la cessation des hostilités avec Israël quand le conflit au Proche-Orient sera effectivement réglé. Mais en attendant une solution juste et globale de la crise, on ne peut exiger des mouvements de résistance de livrer leurs armes. L’État hébreu aurait-il donc retiré ses troupes du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest s’il n’avait pas été constamment harcelé par la résistance islamique ? La source susmentionnée imagine le scénario suivant si Washington persiste à ignorer l’urgence d’une solution à la crise au Proche-Orient : escalade en Cisjordanie et à Gaza, intensification des opérations anti-israéliennes dans la région des fermes de Chebaa. Sur le plan politique, il est fort probable que le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat décide de proclamer son État et de revendiquer sa reconnaissance. Or, soucieux surtout de ne pas mécontenter leurs populations, les régimes arabes seraient alors tout à fait disposés à répondre à l’appel de M. Arafat, même si cela doit déplaire aux États-Unis. Pour en revenir au cas du Liban, Washington a une vision particulière du terrorisme. En effet, aux yeux de l’Administration US, tant que l’État hébreu occupait une partie du territoire libanais, la résistance du Hezbollah demeurait légitime. D’où les fameux accords d’avril 1996 qui avaient reconnu au parti islamiste le droit d’effectuer des opérations anti-israéliennes. Mais du moment que les troupes israéliennes ont évacué le Liban en 2000 conformément à la résolution 425, les attaques à la frontière sont désormais considérées par les États-Unis comme autant de violations du droit international. Et c’est là où les avis divergent entre Beyrouth et Washington : de fait, le Liban estime qu’Israël n’a pas appliqué la 425 dans son intégralité, les fermes de Chebaa étant toujours occupées. La Résistance a donc le droit de recourir à tous les moyens (y compris militaires) en vue de récupérer cette portion de territoire. Les États-Unis affirment quant à eux que la résolution 425 a bel et bien été appliquée dès lors que l’État hébreu a respecté le tracé de la ligne bleue décidée par les Nations unies. Reste le problème des fermes de Chebaa : pour l’Administration américaine, cette zone, qu’elle soit libanaise ou syrienne, dépend de la 242, résolution qui attend toujours d’être négociée pour être exécutée. D’où les pressions que les États-Unis exercent aujourd’hui sur Beyrouth et sur Damas pour obtenir un arrêt définitif des attaques anti-israéliennes du Hezbollah. Et si ce dernier persiste à poursuivre ses activités contre l’État hébreu, il sera considéré comme un mouvement terroriste auquel le Liban devra appliquer les dispositions de la résolution 1373 du Conseil de sécurité concernant la lutte contre le terrorisme.
Pour consolider la coalition antiterroriste et lui garantir le soutien des Arabes, les États-Unis n’ont d’autre choix que de s’atteler à la réalisation de la paix au Moyen-Orient. C’est du reste l’avis du président français Jacques Chirac et du Premier ministre britannique Tony Blair qui plaident tous les deux auprès de Washington pour une reprise des négociations de...