Farès aux États-Unis : « Comparer el-Qaëda - au Hezbollah est une erreur »

Le vice-Premier ministre libanais, Issam Farès, interrogé hier par l’AFP, a critiqué les propos du porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, qui avait déclaré vendredi que «la neutralité (du Liban) n’est pas une position acceptable». «Vous ne pouvez pas d’un côté condamner el-Qaëda et de l’autre embrasser le Hezbollah ou le Hamas», avait poursuivi M. Fleischer. M. Farès a indiqué que «la position libanaise officielle vis-à-vis du Hezbollah, qui bénéficie d’un soutien populaire, ne peut ni être mise en doute ni considérée comme “neutre” ou “inacceptable”». «C’est une erreur de comparer le réseau el-Qaëda, dont le Liban condamne (les actions), et le Hezbollah que le Liban considère comme un parti de résistance à l’occupation israélienne», a-t-il ajouté. «Le Hezbollah n’a jamais attenté (...) aux intérêts américains, ni au Liban ni à l’étranger, et n’a jamais visé de civils dans ses activités de résistance comme cela a été le cas le 11 septembre au World Trade Center» à New York, a souligné M. Farès. Le vice-Premier ministre a cependant rappelé à l’attention du président des États-Unis, George W. Bush, que le Liban était prêt à «lutter contre le terrorisme, tant en matière de renseignements que du gel des avoirs financiers des organisations terroristes si ceux-ci se trouvent dans les banques libanaises».