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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - « La neutralité n’est pas une position acceptable » - La Maison-Blanche critique sévèrement Beyrouth pour son soutien au Hezbollah

La présidence américaine a sévèrement critiqué hier le refus du gouvernement de geler les avoirs du Hezbollah, classé par Washington parmi les organisations terroristes, mais elle a indiqué qu’elle n’envisageait pas de riposte pour l’instant contre ce mouvement. «La neutralité n’est pas une position acceptable. Vous ne pouvez pas d’un côté condamner el-Qaëda, et de l’autre embrasser le Hezbollah ou le Hamas», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer. Il a ajouté que le président américain George W. Bush expliquerait clairement sa position à ce sujet aujourd’hui samedi, lors de son intervention devant l’Assemblée générale de l’Onu, à New York. «Il apprécie beaucoup les expressions de sympathie, mais il est important que toutes les nations sachent que les États-Unis et le président Bush attendent davantage d’elles», a-t-il dit. Le porte-parole a toutefois souligné que les États-Unis n’étaient pas prêts, à ce stade de leur guerre contre le terrorisme, à élargir le champ des hostilités militaires au-delà de l’Afghanistan. «Le président a déclaré qu’il était pour l’instant impliqué dans la phase initiale de la guerre contre le terrorisme, et qu’elle visait el-Qaëda, les taliban et l’Afghanistan. Et il n’est pas prêt à ce stade à aller au-delà», a affirmé M. Fleischer. Par la voix de M. Rafic Hariri, le Liban avait affirmé qu’il entend continuer à «insister sur la distinction qu’il a faite depuis de nombreuses semaines entre les organisations de résistance et les organisations terroristes». «Compréhension» de l’ambassadeur US Au Liban, en cours de journée, le différend qui oppose le pouvoir à l’Administration américaine concernant la demande US de gel des avoirs du Hezbollah a été au centre d’un entretien que le Premier ministre Rafic Hariri a eu avec l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle. En début d’après-midi, le chef du gouvernement a pris l’avion pour Paris où il s’entretiendra aujourd’hui, samedi, avec le président Jacques Chirac qui le retiendra à déjeuner. Mercredi prochain, rappelle-t-on, M. Hariri se rendra à Berlin pour conférer avec le chancelier Gerhard Schröder. C’est à la demande du Premier ministre que l’entretien avec l’ambassadeur des États-Unis a eu lieu en fin de matinée. À l’issue de la rencontre, M. Battle a déclaré : «J’ai rencontré le Premier ministre à sa demande pour poursuivre notre discussion sur le problème de l’heure, à savoir la demande faite par le gouvernement américain en vue d’une coopération avec le gouvernement et les banques du Liban pour le gel des avoirs du Hezbollah. Il s’agit là d’une partie du dialogue continu que nous aurons sur cette question». Interrogé sur le fait de savoir si l’Administration américaine commençait à être convaincue du point de vue libanais et arabe, en général, qui établit une distinction entre le terrorisme et la résistance, M. Battle a déclaré : «À l’évidence, il y a beaucoup à discuter à ce propos. Nous comprenons que les vues du gouvernement libanais concernant notre requête sont dictées par cette position (qui établit la distinction entre terrorisme et résistance). Nous comprenons donc très clairement les bases de la décision (du gouvernement libanais). Nous poursuivrons la discussion de cette décision avec le gouvernement libanais à différents niveaux pour rechercher une coopération sur ce plan». À un journaliste qui lui demandait s’il avait transmis un nouveau message au chef du gouvernement, M. Battle a répondu par la négative. Les ambassadeurs italien et russe Par ailleurs, M. Hariri a reçu l’ambassadeur d’Italie, Giuseppe Cassini, qui l’a interrogé sur les positions du Liban à l’égard de la demande US. M. Hariri avait également dressé avec l’ambassadeur de Russie, Boris Bolotine, un bilan de sa récente visite à Moscou. L’ambassadeur italien a mis en évidence la volonté de son pays «de soutenir l’économie libanaise». «Il y aura beaucoup de visites importantes au Liban de responsables de l’Union européenne», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «Nous préparons une réunion à Bruxelles pour tous les pays qui veulent soutenir l’économie libanaise. Nous considérons que la stabilité au Moyen-Orient est fortement influencée par la situation économique du Liban, et non seulement par sa stabilité politique». M. Cassini a en outre révélé que le Premier ministre libanais effectuera une visite en Italie avant Noël et a dit «s’attendre à une visite très prochainement du président de la Commission européenne, Romano Prodi, au Liban».
La présidence américaine a sévèrement critiqué hier le refus du gouvernement de geler les avoirs du Hezbollah, classé par Washington parmi les organisations terroristes, mais elle a indiqué qu’elle n’envisageait pas de riposte pour l’instant contre ce mouvement. «La neutralité n’est pas une position acceptable. Vous ne pouvez pas d’un côté condamner el-Qaëda, et...