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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Vie politique - Fouad es-Saad dit « non » au mohafez unique pour Beyrouth et le Mont-Liban

Fouad es-Saad n’est pas content. Pas content du tout. Avant-hier jeudi, au Conseil des ministres, il a été le seul à s’opposer à la fusion des deux postes de mohafez de Beyrouth et du Mont-Liban. Et le ministre chargé de la Réforme administrative veut que cela se sache. Et c’est tout à fait légitime. «À la base, il y a dans la capitale une municipalité que préside un sunnite, et un mohafazat, à la tête duquel se trouve un grec-orthodoxe. Et qui jouit pratiquement de tous les pouvoirs. La loi lui donne ces pouvoirs-là dont aucun autre mohafez ne dispose, puisque Beyrouth est un cas à part, où tout est centralisé entre les mains du mohafez», rappelle-t-il à L’Orient-Le Jour. Sauf que cela fait longtemps que le Premier ministre Rafic Hariri, et avec lui la majorité des sunnites, contestaient cet état de fait. Et souhaitaient ramener les pouvoirs à la municipalité. Chose que les grecs-orthodoxes ont toujours, en toute logique, refusée. Jusqu’à ce qu’une proposition vienne satisfaire les deux parties, les deux communautés, représentées bon gré mal gré par Rafic Hariri d’une part, et le ministre de l’Intérieur Élias Murr de l’autre : il y aura un mohafez pour les deux mohafazats – il sera grec-orthodoxe – et la municipalité de Beyrouth – que présidera toujours un sunnite – aura les pouvoirs dans la capitale. En gros, le grec-orthodoxe sera mohafez réel du Mont-Liban et mohafez (pour la forme) de Beyrouth. «Tout cela est une cuisine. Un échange entre sunnites et grecs-orthodoxes. Mais mon refus de cette loi n’a aucune coloration confessionnelle. Ce que je n’admets pas, c’est que la Montagne devienne une espèce de solde de compte, une laissée pour compte, qu’elle soit simplement affiliée à Beyrouth. On ne dira jamais : “Voilà le mohafez du Mont-Liban et de Beyrouth”. D’ailleurs, ce n’est pas ce que je souhaite. Sauf que je ne veux pas non plus que ce soit l’inverse. Cette fusion des postes est destinée à devenir une loi. Et briser des années et des années d’histoire, et celle du Mont-Liban est particulièrement riche. En fait, il y aura six mohafazats et cinq mohafez. Qu’est-ce qui les empêche de désigner un Arménien ou quelqu’un issu des minorités à la tête du mohafazat de Beyrouth ? Je me battrai, au Parlement, contre ce projet».
Fouad es-Saad n’est pas content. Pas content du tout. Avant-hier jeudi, au Conseil des ministres, il a été le seul à s’opposer à la fusion des deux postes de mohafez de Beyrouth et du Mont-Liban. Et le ministre chargé de la Réforme administrative veut que cela se sache. Et c’est tout à fait légitime. «À la base, il y a dans la capitale une municipalité que préside un...