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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Israël - Le Hezbollah ne veut pas donner d’informations sur les militaires israéliens, affirme le directeur du CICR - Grossrieder renvoie dos à dos Beyrouth et Tel-Aviv

Israël n’a pas fourni de preuves du décès de ses trois soldats capturés par le Hezbollah, mais il doit avoir des raisons sérieuses de les croire morts, a déclaré hier à Beyrouth le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, Paul Grossrieder. «Les Israéliens ne nous ont pas donné de preuves qui confirmeraient que leurs soldats sont morts», a-t-il indiqué à la presse à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah. «Personnellement, je pense qu’il est pratiquement impossible pour les autorités israéliennes de faire de telles déclarations sans qu’elles aient des éléments extrêmement sérieux», a-t-il cependant déclaré à l’AFP après un entretien avec le Premier ministre Rafic Hariri. «En Israël, le sort de ces soldats est une question nationale», a-t-il souligné, «et je ne peux pas imaginer une sorte de déclaration gratuite» des Israéliens. Il a ajouté que cheikh Nasrallah «n’avait pas voulu» donner d’informations sur les militaires israéliens. Le Hezbollah a refusé de livrer sans contrepartie des informations sur le sort des trois sous-officiers israéliens – Avraham Binyamin, Omar Souad (Arabe israélien) et Adi Avitan – qu’il détient, même après l’annonce de leur mort par l’armée israélienne. Le responsable du CICR a également été reçu par le président Émile Lahoud. Selon des sources proches de Baabda, le chef de l’État a notamment rappelé à son interlocuteur que les secrétaire général de l’Onu Kofi Annan s’était engagé à accorder plus d’attention au sort des détenus libanais dans les prisons israéliennes. Mais ces promesses n’ont pas été tenues. M. Grossrieder a encore déclaré que du point de vue du CICR, Israël comme le Hezbollah et l’État libanais violent les conventions de Genève ou les principes humanitaires. «Le CICR se base sur la 4e convention de Genève qui stipule que les détenus capturés durant une occupation doivent être libérés à la fin de cette occupation. C’est sur cette base qu’il y a violation de la part de l’État d’Israël», a déclaré M. Grossrieder. «Mais il y a aussi violation de la part du Hezbollah. Même si le Hezbollah n’est pas un État, sujet du droit international, les principes humanitaires font qu’on devrait avoir des nouvelles des soldats, pouvoir avoir accès à eux», a-t-il estimé. «Formellement, l’État libanais est responsable. Je l’ai dit au président Lahoud et au Premier ministre Hariri, et ils ne l’ont pas contesté, mais ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas les informations qui leur permettraient de faire quelque chose», a-t-il ajouté.
Israël n’a pas fourni de preuves du décès de ses trois soldats capturés par le Hezbollah, mais il doit avoir des raisons sérieuses de les croire morts, a déclaré hier à Beyrouth le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, Paul Grossrieder. «Les Israéliens ne nous ont pas donné de preuves qui confirmeraient que leurs soldats sont morts», a-t-il...