Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - La création d’un ordre en passe de devenir une réalité - Don italien d’un million trois - cent mille dollars pour la formation - en soins infirmiers

Le projet libano-italien pour les soins infirmiers a été présenté hier à la presse par le ministère de la Santé publique ainsi que par la Coopération italienne pour le développement, en présence de l’ambassadeur d’Italie au Liban M. Giuseppe Cassini et du ministre de la Santé publique, M. Sleiman Frangié. Un projet qui consiste, grâce à un don italien de l’ordre d’un million trois cent mille dollars américains, à développer le secteur des soins infirmiers, en revalorisant le rôle de l’infirmier et de l’infirmière au moyen d’une campagne publicitaire, en créant un projet de formation continue en soins infirmiers et en apportant une amélioration à l’organisation des soins médicaux au Liban. Le docteur Wissam Eid, directeur du projet national pour les soins infirmiers, a, tout d’abord, remercié les différentes parties qui ont collaboré à la mise en œuvre de ce projet, et plus particulièrement M. Giuseppe Cassini, pour l’aide constante que son pays apporte au peuple libanais. «Ce travail ne constitue que la partie visible de l’iceberg, a-t-il dit à l’adresse de l’ambassadeur d’Italie, et les conséquences de ce qui s’accomplit marqueront la santé dans ce pays pour les années à venir». Le docteur Amal Mansour, directeur technique de ce projet, a, par la suite, expliqué les raisons qui ont favorisé cette initiative, livrant quelques résultats d’une étude réalisée auprès d’infirmières. Ainsi, dit-elle, 68 % des infirmières sont célibataires alors que seulement 32 % sont mariées, ajoutant que ce déséquilibre représente un problème de taille, car les infirmières poursuivent des études d’au moins 4 ans, alors que la majorité d’entre elles ne travaillent pas plus de 6 ans. Développer et améliorer la profession Par ailleurs, a repris le docteur Mansour, 60 % embrassent la profession par motivation personnelle, mais 97 % jugent qu’elle manque de valorisation et de respect social, alors que la rémunération est qualifiée d’insuffisante dans 84 % des cas. Abordant le projet de collaboration libano-italien, Amal Mansour a remarqué qu’il a démarré en 1996 et qu’il est le fruit d’une amitié et d’une collaboration de longue date entre les deux pays. Ce projet vise à développer et à améliorer la profession, la restructurer et créer un équilibre entre les besoins du secteur hospitalier et le ratio d’infirmières. «Pour atteindre ce but, a expliqué le Dr Mansour, trois programmes ont été mis en place : la formation continue des infirmières, la mise en place de normes régulant la profession, comme la création d’un ordre, et l’augmentation du nombre d’infirmières dans les écoles primaires, ainsi que la possibilité pour les étudiantes en TS de continuer leur formation à l’université en vue d’obtenir une licence». Le rôle du gouvernement italien, a-t-elle expliqué, réside notamment dans la mise en place d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en sciences infirmières, financé par l’Italie pour trois ans, au sein de la faculté de la Santé publique de l’Université libanaise, dont la première promotion sera diplômée en juin 2002. Le programme comporte aussi la création d’unités de formation continue dans 20 hôpitaux privés et publics et 5 dispensaires, et la création d’une bibliothèque spécialisée dans les soins infirmiers. À son tour, Mme Liliane Moutran, directrice de l’agence de publicité Memac-Ogilvy, a annoncé qu’une campagne publicitaire visant à revaloriser les infirmières au Liban était sur le point de démarrer. Une campagne dont le slogan est «Une profession pour un avenir meilleur» et qui est synonyme d’espoir, a-t-elle remarqué. «Le plan de la campagne prévoit l’utilisation de tous les supports publicitaires possibles et l’espace publicitaire a été gracieusement offert par l’ensemble des médias», a ajouté Mme Moutran, avant d’annoncer la tenue d’un séminaire des soins infirmiers du 7 au 9 décembre prochain. Assurer les soins gratuits à l’ensemble de la population L’ambassadeur d’Italie, Giuseppe Cassini, a pour sa part salué les efforts du gouvernement dans la revalorisation du rôle de l’infirmière au Liban. «Cette loi qui entend donner aux infirmières une dignité complète est en passe de devenir une réalité», dit-il. Tout en remarquant que le don du gouvernement italien au Liban d’un million trois cent mille dollars était une initiative réaliste, M. Cassini a mis l’accent sur la nécessité pour le gouvernement d’assurer les soins médicaux gratuits à l’ensemble de la population. «Le Liban est réputé pour la qualité de ses soins et de ses médecins. Malheureusement, les couches les plus pauvres de la population n’arrivent pas à jouir de la qualité supérieure de ses hôpitaux et de ses médecins», a-t-il déploré. Et de conclure en espérant que d’ici à quelques mois, la presse locale annoncera que les infirmières libanaises ont cessé d’aller travailler à l’étranger, car elles auront retrouvé leur dignité. À son tour, le ministre de la Santé publique, M. Sleiman Frangié, a insisté sur le droit des infirmières à avoir une vie décente et à jouer un rôle tant social que professionnel. Il a, par ailleurs, fait part de la priorité que représente, pour le ministère de la Santé publique, la création d’un ordre des infirmières, ajoutant que le Conseil des ministres a approuvé cette proposition, de même qu’il a approuvé la proposition permettant aux étudiantes qui ont obtenu le diplôme technique (TS) de poursuivre leurs études universitaires afin de décrocher la licence universitaire. «Il n’est pas normal, a poursuivi M. Frangié, qu’il y ait une seule infirmière pour trois médecins, alors que dans les pays évolués, il y a un seul médecin pour trois infirmières». Avant de conclure, le ministre de la Santé a adressé un mot de remerciements au gouvernement italien, «qui n’a jamais manqué la moindre occasion pour apporter son aide et son soutien au Liban, dans différents domaines, dont notamment le financement du projet national pour les soins infirmiers, la création de dispensaires de soins, mais aussi la restauration et l’équipement d’hôpitaux, de cliniques et de laboratoires».
Le projet libano-italien pour les soins infirmiers a été présenté hier à la presse par le ministère de la Santé publique ainsi que par la Coopération italienne pour le développement, en présence de l’ambassadeur d’Italie au Liban M. Giuseppe Cassini et du ministre de la Santé publique, M. Sleiman Frangié. Un projet qui consiste, grâce à un don italien de l’ordre...