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Actualités - CHRONOLOGIES

Territoires occupés - Peres tente de mettre sur pied avec Sharon un nouveau plan de paix - L’armée israélienne reçoit l’ordre - de se préparer à évacuer Ramallah

L’armée israélienne a reçu l’ordre hier soir de se préparer à se retirer de la ville autonome palestinienne de Ramallah en Cisjordanie, partiellement réoccupée depuis le 18 octobre, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense, alors que Shimon Peres évoquait la mise en chantier, en concertation avec le Premier ministre Ariel Sharon, d’un plan de paix avec les Palestiniens. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré hier, dans un entretien sur la chaîne télévisée LCI, qu’Israël «n’a pas beaucoup de temps» pour progresser dans la recherche d’une solution de paix avec les Palestiniens. Il avait toutefois expliqué plus tôt que les «espoirs pour la paix restent vivants» au Proche-Orient, en ajoutant qu’il n’était pas prévu que sa rencontre lundi à Bruxelles avec Yasser Arafat conduise à une «percée». Sur le terrain, «le ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer a ordonné à l’armée de préparer le retrait des forces des Territoires dans la ville de Ramallah tout en maintenant l’encerclement de la ville», a précisé le ministère de la Défense. Il n’a pas précisé à quel moment l’évacuation aurait lieu. Mais il a prévenu qu’après le retrait de Ramallah «l’armée israélienne se réservait le droit d’agir librement et de continuer à lancer toutes les opérations nécessaires dans le cadre de la guerre contre le terrorisme et la mise en échec d’attentats». «Israël exige de l’Autorité palestinienne qu’elle maintienne le calme et la sécurité et qu’elle lutte contre le terrorisme», ajoute le communiqué. Israël continuait hier soir à occuper des secteurs de quatre villes autonomes palestiniennes en Cisjordanie : Naplouse, Jénine, Tulkarem (nord) et Ramallah. Cinq Palestiniens et un Israélien tués Par ailleurs, cinq Palestiniens et un Israélien ont été tués hier en Cisjordanie. Dans la matinée, trois Palestiniens et un officier israélien ont été tués mardi lors d’un violent accrochage en Cisjordanie. L’intensité des tirs dans l’accrochage, aux abords d’une position israélienne dans le secteur de Tell, une localité palestinienne située à la périphérie de Naplouse (nord de la Cisjordanie), a empêché les ambulanciers des deux parties de dégager les victimes durant un long moment. Leur évacuation n’a été possible qu’à la faveur d’une brève accalmie. Plus tard, l’explosion d’une voiture a tué deux Palestiniens dans un camp de réfugiés de Jénine. L’un d’entre eux était recherché par Israël et tous deux étaient des militants du Fateh, la faction du président Yasser Arafat, selon des responsables palestiniens. Ces derniers ont imputé l’explosion à Israël. L’armée n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat mais, selon des responsables de la sécurité, les deux hommes avaient acheté un véhicule israélien peu avant qu’il explose. Israël a par ailleurs annoncé l’arrestation, à un poste de contrôle militaire près de Jérusalem, d’un Palestinien transportant de puissants explosifs. L’Autorité palestinienne a demandé la formation d’une commission d’enquête internationale sur la mort des cinq Palestiniens, tués, selon elle, par Israël à Naplouse et Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Enfin dans la soirée, deux Palestiniens ont été blessés, dont un grièvement, par des tirs de chars israéliens près de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a-t-on appris de sources hospitalières. La police palestinienne a également tenté d’arrêter un des dirigeants du mouvement radical islamiste Jihad islamique dans la bande de Gaza, mais l’intervention de hauts responsables l’en a dissuadée, a-t-on appris auprès du syndicat des journalistes. Mohammed el-Hindi donnait une interview dans un studio de télévision à Gaza lorsque la police a essayé de l’arrêter, a indiqué le secrétaire général du syndicat, Taoufiq Abou Khoussa. «Le syndicat, le vice-président du Conseil législatif (Parlement), certains membres de ce Conseil et le secrétaire général du Fateh (le mouvement du président palestinien Yasser Arafat) dans la bande de Gaza, Ahmad Hellis, sont intervenus, ce qui a empêché l’arrestation de Hindi», a ajouté M. Abou Khoussa. La chance pour la paix existe Sur le plan diplomatique, le chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres a confirmé hier qu’il s’efforçait de mettre au point avec le Premier ministre Ariel Sharon un plan de paix en vue de relancer les négociations avec les Palestiniens. MM. Peres et Sharon tentent, selon la radio, de mettre au point un programme politique avant le départ prévu fin novembre aux États-Unis du Premier ministre israélien. M. Peres s’est refusé à tout commentaire sur cette éventualité. Selon des sources proches du chef de la diplomatie, M. Peres envisage la création d’un État palestinien par étapes, à commencer par sa mise en place dans la bande de Gaza. Shimon Peres, arrivé hier soir à Paris en provenance de Bruxelles, n’a pas voulu révéler les détails du plan de paix qu’il met au point avec le Premier ministre israélien Ariel Sharon. Il a toutefois déclaré que «ni le pays ni nous-mêmes (Ariel Sharon et Shimon Peres) n’avons beaucoup de temps. Nous devons faire des progrès» avec les Palestiniens pour arriver à la paix, a-t-il déclaré. Le ministre israélien a regretté que le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat ne «montre pas sa capacité à faire ce qu’il dit qu’il va faire». «Je ne suis pas pessimiste, malgré tous les problèmes. La chance pour la paix existe», a-t-il ajouté, tout en souhaitant que les Occidentaux, notamment les Européens, fassent «pression sur Yasser Arafat». Le ministre israélien a réaffirmé l’attachement de son pays au plan de paix de l’ancien sénateur américain George Mitchell. «Il ne faut pas changer chaque jour de plan. Nous devons suivre l’ordre déterminé par le plan Mitchell», a-t-il lancé. Shimon Peres doit rencontrer aujourd’hui le président français Jacques Chirac et le ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine.
L’armée israélienne a reçu l’ordre hier soir de se préparer à se retirer de la ville autonome palestinienne de Ramallah en Cisjordanie, partiellement réoccupée depuis le 18 octobre, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense, alors que Shimon Peres évoquait la mise en chantier, en concertation avec le Premier ministre Ariel Sharon, d’un plan de paix avec les...