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Actualités - CHRONOLOGIES

GOUVERNEMENT - Approbation du projet de loi sur les municipalités - Le Conseil des ministres précise sa position par rapport à la demande américaine

Le Conseil des ministres a précisé hier sa position par rapport à la demande de geler les avoirs du Hezbollah que Washington a cru pouvoir faire. Il n’a pas dit ouvertement qu’il la rejetait. Il l’a laissé entendre, mais clairement, en prenant toutefois soin de lier ses prises de position par rapport au Hezbollah à la fin de l’occupation et du terrorisme israéliens. «Pour accepter ou pour refuser une proposition qui lui est faite, quelle qu’elle soit, le Liban se fonde sur les constantes de sa politique qui reste immuable tant qu’Israël exerce un terrorisme quotidien et occupe des terres arabes au mépris des résolutions et des lois internationales», a affirmé le Conseil des ministres dans son communiqué publié au terme de la réunion qu’il a tenue sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud. À l’ouverture de la réunion, le président a prononcé un discours politique qui a été considéré comme une réponse à la prise de position américaine par rapport au Hezbollah et dans lequel il a de nouveau établi une distinction entre les actes terroristes et de résistance, selon des sources ministérielles. Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, qui a donné lecture des informations officielles, a précisé que le général Lahoud s’est félicité du climat de stabilité qui prévaut dans le pays en dépit des secousses qui se sont produites sur le plan international. «Il a assuré que ce calme est le fruit de l’unité nationale qui sous-tend les constantes de la politique nationale et principalement le refus de confondre la résistance et le terrorisme», a déclaré M. Aridi, ajoutant que le président a également rappelé que «toute résistance à Israël fait partie des droits légitimes et ne tolère aucune autre classification», en allusion au terrorisme. «Partant, pour accepter ou pour refuser une proposition qui lui est faite, quelle qu’elle soit, le Liban se fonde sur les constantes de sa politique qui reste immuable tant qu’Israël exerce un terrorisme quotidien et occupe des terres arabes au mépris des résolutions et des lois internationales», a poursuivi le ministre, citant le général Lahoud. «Nous aurions souhaité qu’Israël soit inclus dans les listes (américaines des organisations terroristes) qui nous parviennent, en tant qu’État terroriste. Il est quand même regrettable qu’il y ait deux façons de voir les choses qui font qu’un occupant soit perçu comme un chantre de la paix et qu’un résistant à l’occupation devienne un terroriste», selon le chef de l’État. Dans sa réponse plus tard aux questions de la presse, M. Aridi a estimé qu’il n’est nul besoin de transmettre cette prise de position aux États-Unis. «Notre décision est claire», a-t-il dit en affirmant que les constantes sur lesquelles le Liban fonde sa politique «ne sont pas nouvelles et n’ont pas été établies après les attentats terroristes du 11 septembre» aux États-Unis. Après avoir jugé qu’il n’est nul besoin «d’avoir peur ou de s’inquiéter», M. Aridi a laissé entendre que le Liban se prévaut de l’appui des Arabes à sa position du moment que ces derniers «avaient fait savoir aux instances internationales que la résistance ne peut pas être assimilée au terrorisme». À l’exception du dossier américain, les sujets sur lesquels le Conseil des ministres s’est penché étaient en général d’ordre social ou administratif. Approbation du projet de loi sur les municipalités Parmi les principales résolutions du gouvernement, l’approbation du projet de loi sur les municipalités, élaboré par le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, et d’un autre interdisant de nouveau la chasse pour cinq années. Plusieurs ministres ont formulé des remarques techniques sur le premier texte, notamment en ce qui concerne le mécanisme d’élection et de démission du président de la Chambre et le point de savoir s’il doit être ou non détenteur d’un diplôme d’études supérieures. Les principales remarques ont été formulées par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, qui a été prié de les communiquer par écrit à M. Murr, a-t-on appris de sources ministérielles. Le projet de loi interdisant la chasse a suscité un vif débat entre les ministres favorables à l’autorisation de ce sport et ceux qui le contestent, avant d’être approuvé sans amendement. Parmi les principaux textes votés, un projet de loi imposant un dépôt de 1 500 dollars auprès de la Banque de l’Habitat pour chaque employé étranger recruté au Liban; un autre amendant certains articles du code de procédure civile, relatifs à l’arbitrage; un troisième autorisant le gouvernement à adhérer à la convention internationale fixant des contraintes au travail des mineurs. Le Conseil des ministres a en outre décidé de nommer MM. Élie Assaf et Ghazi Yammout au sein du conseil de l’Université libanaise et de reporter l’examen d’un texte sur l’audiovisuel relatif à l’émission par satellite, suite à des remarques formulées par les ministres des Finances et de l’Information sur certains points. MM. Fouad Siniora et Ghazi Aridi doivent tenir lundi une réunion avec le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, qui doit élaborer un nouveau texte. Le Conseil des ministres s’est aussi penché sur une série de mouvements revendicatifs. Selon les explications de M. Aridi à la presse, les bourses scolaires et les indemnités de transport réclamées par le secteur privé, ainsi que les revendications des employés du secteur de l’électricité et celles des professeurs de l’UL feront l’objet de réunions que le chef du gouvernement, Rafic Hariri, tiendra au cours des prochains jours avec les ministres concernés. «La situation financière de l’État est extrêmement délicate et le gouvernement ne peut pas satisfaire toutes les revendications. Ce qu’il peut faire, c’est réaliser certaines demandes suivant ses moyens», a indiqué M. Aridi.
Le Conseil des ministres a précisé hier sa position par rapport à la demande de geler les avoirs du Hezbollah que Washington a cru pouvoir faire. Il n’a pas dit ouvertement qu’il la rejetait. Il l’a laissé entendre, mais clairement, en prenant toutefois soin de lier ses prises de position par rapport au Hezbollah à la fin de l’occupation et du terrorisme israéliens. «Pour accepter...