Cent ans de mission maronite libanaise en Argentine

Sous le mandat du père Youssef Moubarak, supérieur général de la Mission maronite libanaise à l’époque, deux prêtres, les pères Youhanna Ghosn et Mikhayel Hajjar, ont quitté Beyrouth, en 1901, à destination de l’Argentine. Arrivés à Buenos Aires à l’issue d’une pénible traversée de 39 jours, les deux religieux y ont fondé, un an plus tard, une école qui, très vite, devait connaître le succès auprès de la petite communauté libanaise d’alors, avec ses 120 élèves. C’est en 1905 qu’a eu lieu l’acquisition du siège actuel, rue du Paraguay. En 1906, le nombre d’élèves augmente jusqu’à 160 écoliers qui apprennent l’arabe, l’espagnol et le français. C’est en 1909 qu’est ordonné le premier prêtre à la mission. Il s’agit du père Élias Maria Ghorayeb. En 1920, l’école ajoute le cycle secondaire de l’enseignement à ses activités, et la revue Le Missionnaire paraît, pour la première fois, en 1913. En 1943, la mission acquiert un bien-fonds dans la région de San Justo, dans la banlieue de Buenos Aires et, en 1953, reçoit un autre bien-fonds en donation, dans la ville de Madriaga. Le généreux donateur s’appelle Boutros Khoury Aïndary, originaire de Kfour el-Arbé et oncle des deux missionnaires Youhanna et Youssef Aïndary. Le siège de la mission se compose actuellement d’un salon et d’une église, l’église Saint-Maron pouvant recevoir 500 fidèles. D’une architecture moderne à l’extérieur, cette église est, à l’intérieur, conforme aux vieilles églises libanaises construites en voûtes de pierre de taille. En 1990, une décision apostolique autorise la fondation de la paroisse Saint-Charbel. L’ancien supérieur de la mission en Argentine, Mgr Charbel Merhi, est nommé évêque.