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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Italie - Un calvaire de 3 jours pour 40 - passagers libanais à l’aéroport de Milan -

Une quarantaine de Libanais s’apprêtent à intenter un procès à la compagnie d’aviation italienne, Alitalia, après avoir passé trois jours d’enfer à l’aéroport de Milan, dans l’attente d’un avion à destination de Beyrouth. Ils n’ont pu regagner le pays qu’après une intervention du consulat libanais à Milan. C’est un des passagers, un acteur de théâtre, qui a pris contact avec L’Orient-le Jour pour relater «le calvaire» des quarante en tenant toutefois à préciser que ce n’est parce qu’ils sont libanais que les passagers n’ont pas été correctement traités. Le passager en question fait partie d’une troupe de théâtre qui s’était rendue du 18 au 29 octobre dernier en Tunisie, à bord d’un appareil de l’Alitalia, ce qui impliquait une escale à Milan à l’aller et une autre au retour. La troupe, formée de 18 acteurs, avait fait le voyage pour participer au festival international de Carthage. Au retour, une escale de dix heures était prévue à Milan, mais à cause du brouillard, l’avion doit atterrir à Turin. Et de là, la troupe prend un car, mis à sa disposition par l’aéroport, pour se rendre à Milan. C’était lundi. Une longue attente vient de commencer : à l’aéroport de Milan, la troupe se prépare avec 32 autres Libanais, dont plusieurs enfants, à prendre le vol à destination de Beyrouth. Mais les passagers sont informés d’un retard d’une heure. Une heure plus tard, ils sont priés d’attendre encore. Et ainsi de suite. D’heure en heure, les décalages s’affichent sur le tableau électronique. La nuit tombe et les passagers attendent toujours, ignorant l’heure à laquelle ils prendront l’avion puisque personne ne prend la peine de leur fournir des explications. Ils passent leur première nuit à l’aéroport, sur des bancs, en espérant toujours que le problème qui retarde leur vol, quel qu’il soit, sera résolu. Mardi, le ton monte. Ils exigent des explications, mais personne ne daigne leur répondre, et quand ils parviennent à repérer un représentant de l’Alitalia, ce dernier leur tourne leur dos, sans répondre à leurs questions. Lorsqu’ils explosent, les autorités de l’aéroport ne trouvent mieux que leur envoyer des agents de l’ordre avec leurs chiens policiers. Ils enregistreront six fois leurs bagages et six fois, on leur annonce leur prochain embarquement, pour les notifier à la dernière minute, d’un retard de vol, puis d’un report du vol jusqu’au lendemain, via Istanbul. Les passagers sont emmenés dans un hôtel pour se rafraîchir et se changer avant de revenir à l’aéroport. Ceux qui n’ont pas de visa Schengen ne sont pas autorisés à sortir de l’aéroport. Ils passeront tous leur deuxième nuit sur des bancs. Mercredi, lorsque le vol via Istanbul est annulé, ils sont tous au bord de la crise des nerfs. L’un d’eux propose d’appeler le ministère de la Culture. Ainsi dit, ainsi fait. Le ministère leur donne le numéro du consulat libanais à Milan qui entreprend les contacts nécessaires avec les autorités italiennes. Un avion leur est affrété. Ils arriveront le soir à Beyrouth. Au Liban, le ministère de la Culture attend le retour de M. Ghassan Salamé, qui accompagne le chef du gouvernement, Rafic Hariri, à Moscou, pour adresser une lettre de protestation aux autorités italiennes via l’ambassade de Rome à Beyrouth, selon une source de ce département.
Une quarantaine de Libanais s’apprêtent à intenter un procès à la compagnie d’aviation italienne, Alitalia, après avoir passé trois jours d’enfer à l’aéroport de Milan, dans l’attente d’un avion à destination de Beyrouth. Ils n’ont pu regagner le pays qu’après une intervention du consulat libanais à Milan. C’est un des passagers, un acteur de théâtre,...