Communautés - Début de la tournée pastorale en Amérique latine - Après l’Uruguay, Sfeir ce soir en Argentine - MONTEVIDEO, de notre envoyé special Habib CHLOUK

Au deuxième jour de sa visite en Uruguay, première étape de sa tournée latino-américaine, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a été reçu hier par le président uruguayen, Jorge Batlle. Après une visite de deux jours en France, et un vol de 14 heures, le patriarche, accompagné d’une délégation comprenant notamment le vicaire patriarcal Roland Aboujaoudé, était arrivé mercredi à Montevideo. Cette visite en Uruguay revêt un caractère historique pour la communauté libanaise de ce pays, qui compte quelque 50 000 personnes, dont environ 40 000 maronites. À l’aéroport, le patriarche a été accueilli par l’ambassadeur du Liban Aziz Azzi et le nonce apostolique. Il devait aussitôt après se rendre à l’église Notre-Dame du Liban, située dans un quartier baptisé Libano, où se trouvent également un couvent de l’Ordre des moines maronites et une école libanaise, la seule apparemment qui dispense des cours en arabe, dans un pays où l’écrasante majorité des émigrés libanais a oublié leur langue maternelle. Il est vrai que la vague d’émigration libanaise en Uruguay date de la fin du XIXe siècle. Après avoir déposé une gerbe de fleurs au mausolée du libérateur de l’Uruguay de la domination espagnole, Jose Artigas, Mgr Sfeir a été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Didier Opertti, qui a exprimé le souhait de visiter le Liban. M. Opertti a évoqué avec le patriarche le rôle de la diaspora libanaise en Uruguay. Par la suite, le prélat s’est entretenu avec le gouverneur d’origine libanaise de Montevideo, Ernesto de los Campos Barakat, avant de rencontrer l’archevêque de la capitale et de rendre visite au club libanais de la ville. En soirée, un dîner a été offert en l’honneur du patriarche par l’ambassadeur du Liban, en présence de nombreux représentants de la colonie libanaise et de membres du corps diplomatique, dont l’ambassadeur des États-Unis. Mgr Sfeir a saisi l’occasion pour demander aux émigrés libanais de visiter leur mère patrie et de garder le contact avec elle. Le patriarche doit encore rencontrer un groupe de centenaires d’origine libanaise avant de se rendre, ce soir, en Argentine, deuxième étape de sa tournée, qui englobera également le Mexique.