Gemayel : Le Liban doit cesser d’être marginalisé

L’ancien président de la République Amine Gemayel a exprimé le souhait de voir le Liban cesser d’exister en marge des événements. «Le rôle du Liban ne doit pas se limiter, dans les circonstances actuelles, à des tâches ordinaires qui se résument à être notifié des listes des suspects et d’y répondre positivement ou négativement. Il a été donné au Liban d’être le lieu de rencontre de religions, de civilisations et de cultures dans un temps que l’on appelle, à tort ou à raison, celui du conflit des civilisations. Que cette appellation soit juste ou erronée, il n’en demeure pas moins que son expérience dans ce domaine mérite de devenir un exemple», a déclaré hier l’ancien chef de l’État. Pour le président Gemayel, c’est l’occasion rêvée pour le Liban de se poser en «expérience réussie des relations de l’Orient avec l’Occident ou du monde occidental avec le monde islamique. Surtout que les événements du 11 septembre ont créé un changement qui se répercute sur le monde entier, et donc sur le Liban. Ce qui s’est passé ressemble fort à une troisième guerre mondiale dans laquelle seraient utilisées des armes inconnues jusqu’ici (…)». «Il est nécessaire que le Liban sache comment participer à ce changement considérable à travers son expérience de la convivialité qui implique la reconnaissance de l’Autre et de son droit à être différent», a ajouté le président Gemayel, avant de conclure : «Le 11 septembre a tout changé. Tout ce que nous espérons, c’est que le pays ne continue plus à être gouverné comme si cette date n’avait jamais existé». D’autre part, l’ancien chef de l’État a reçu hier l’ambassadeur d’Égypte Hatem Aziz Seif an-Nasr qui a déclaré, à l’issue de la visite, qu’elle avait été l’occasion d’un échange de points de vue sur les récents développements régionaux et internationaux et d’un tour d’horizon des relations bilatérales.