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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - Le chef du Parlement discute avec Lahoud du dossier économique - Berry : « Comment assainir les finances publiques quand le gaspillage se poursuit ? »

Le chef du Parlement, Nabih Berry, est revenu hier à la charge sur le dossier économique qui doit, selon lui, bénéficier d’une attention particulière et être considéré comme étant prioritaire. Il a soulevé la question, le matin, avec le président de la République, le général Émile Lahoud, puis avec les députés qu’il a reçus plus tard dans la journée, place de l’Étoile. Le président de la Chambre n’a pas manqué d’égratigner au passage le gouvernement Hariri en s’interrogeant : «Comment est-il possible que les mesures adoptées pour assainir les finances publiques soient couronnées de succès tant que le gaspillage se poursuit ?». Comme chaque mercredi, M. Berry a été reçu au palais présidentiel par le général Lahoud pour un tour d’horizon de l’actualité locale, régionale et internationale. À sa sortie de Baabda, le chef du Parlement a indiqué qu’il a notamment discuté avec le président Lahoud des développements régionaux et des visites de responsables occidentaux dans la région. «Il se confirme, a-t-il ajouté, que la situation au Liban est la plus solide et que la lecture libanaise des événements était la plus correcte. Cela s’est répercuté positivement sur l’état de sécurité dans le pays, il est vrai, mais il ne doit pas nous faire oublier la situation économique, qu’il faut impérativement stimuler et à laquelle il faut accorder l’intérêt qu’elle mérite». Le chef du Parlement a ensuite indiqué qu’il a soulevé avec le général Lahoud la question du «siège imposé au Liban-Sud», en faisant allusion au gel du processus de reconstruction et de développement des régions qui avaient été évacuées par les forces israéliennes, avant d’ajouter qu’il a également discuté avec lui des projets prévus pour les zones déshéritées, notamment dans la Békaa et le Akkar. Mise en garde voilée Place de l’Étoile, M. Berry devait hausser le ton en abordant le dossier économique. Devant les 41 députés qu’il a reçus, il a invité le gouvernement à «se dépêcher d’entreprendre ce qui est urgent» et à «prendre son temps dans ce qui peut attendre», en insistant sur le fait que la situation économique et financière doit figurer en tête des priorités du gouvernement «du moment qu’elle constitue le principal souci de la population». Cité par ses visiteurs, il a exprimé l’espoir – dans ce qui peut sembler une mise en garde à peine voilée – que «ce rappel», qu’il a effectué, «soit suffisant». «Comment est-il possible que les mesures adoptées pour assainir les finances publiques soient couronnées de succès tant que le gaspillage se poursuit et tant qu’on continue d’embaucher en douce des fonctionnaires, alors que les dépenses prévues dans le budget sont gelées ?» s’est-il indigné. Cité toujours par ses visiteurs, M. Berry a répété, en parlant de gaspillage, que «de nombreux projets sont étudiés plusieurs fois et le coût de ces études est à chaque fois payé sans qu’elles ne soient jamais exécutées». Concernant l’actualité régionale et internationale, le chef du Parlement a estimé que «le discours arabe et libanais ne doit plus être centré sur un appel à ne pas confondre la résistance et le terrorisme, mais doit insister sur une définition internationale du terrorisme qui établira une distinction entre le terrorisme et la résistance, pour que le terrorisme d’État soit mis en évidence». Selon M. Berry, «le terrorisme pratiqué par des individus et des groupes est le résultat du terrorisme d’État».
Le chef du Parlement, Nabih Berry, est revenu hier à la charge sur le dossier économique qui doit, selon lui, bénéficier d’une attention particulière et être considéré comme étant prioritaire. Il a soulevé la question, le matin, avec le président de la République, le général Émile Lahoud, puis avec les députés qu’il a reçus plus tard dans la journée, place de...