Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

ATTENTATS - La municipalité de Batroun a entamé la restauration à ses frais de la mosquée de la ville - L’auteur de l’incendie de l’église Saint-Georges à Tripoli arrêté

L’auteur présumé d’un incendie qui a endommagé le portail d’entrée de l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes à Tripoli, le 8 octobre, a été arrêté, a annoncé la Sûreté de l’État dans un communiqué publié hier. Il s’agit de Houssam Nazem Abdallah, 31 ans, qui a reconnu avoir été à l’origine de l’incendie, a indiqué un communiqué laconique de la police, sans autres précisions. Le portail en fer de la cour de l’église avait été incendié le 8 octobre, mais la portée de l’incident avait été plus symbolique que matérielle, les dégâts étant minimes. Par ailleurs, la police a procédé hier à l’arrestation préventive du gardien de la mosquée de Batroun, partiellement incendiée de l’intérieur, samedi dernier, par un sinistre d’origine criminelle. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, s’était absenté de son poste durant quelques jours, pour se rendre en Syrie. À son retour, il avait réussi à obtenir que l’un de ses parents l’héberge. L’incendie de la mosquée s’était produit au cours de la même nuit. Cela dit, le chantier de restauration de la mosquée de Batroun, aux frais de la municipalité de la ville, a commencé hier. Le président de cette municipalité, Marcellino Harak, s’est engagé à achever les travaux à temps pour que les prières de vendredi prochain puissent y être conduites. La mosquée a été inspectée hier par un certain nombre de figures religieuses et civiles, parmi lesquelles le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, les ministres Pierre Hélou et Béchara Merheje, ainsi que les députés Souheil Yamout, Nabil de Freige et Georges Kassarji. Protestations de Saboungi Le mufti de Tripoli, cheikh Taha Saboungi, s’est plaint hier de la manière dont certains médias, devançant les conclusions de l’enquête sur l’incident de Batroun, ont affirmé que le feu dans la mosquée est dû à un court-circuit. «Il s’agit très vraisemblablement d’un incendie criminel, a-t-il dit, et affirmer le contraire sans preuves peut provoquer des frustrations au sein de l’opinion musulmane». L’ancien député Auguste Bakhos a déclaré que l’ancien Premier ministre Omar Karamé retient cette hypothèse. À L’Orient-Le Jour, cheikh Taha Saboungi a affirmé «redouter ce qui peut suivre ces actes». Il craint en particulier que les auteurs de ces actes décident de recourir à d’autres moyens, pour dresser les uns contre les autres les musulmans et les chrétiens du Liban, évoquant la possibilité d’assassinats de personnalités ou d’attentats terroristes. Par contre, cheikh Saboungi s’est félicité de ce que les inscriptions laissées sur les murs de la mosquée aient été effacées, «en raison de leur laideur et de leur caractère provocateur envers l’islam». Le mufti de Tripoli a reçu hier les deux évêques maronite et grec-orthodoxe de Tripoli, qui ont condamné les attentats contre les lieux de culte musulmans et chrétiens. Pour M. Mohammed Sammak, secrétaire général du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, «l’islam et le christianisme (au Liban) ne sont pas condamnés à s’entendre par une sorte de fatalité démographique. Leurs rapports de respect et d’amour ont leur fondement dans leurs valeurs communes. L’agression contre une église est une agression contre la mosquée, l’agression contre une mosquée, une agression contre l’église. Et de toute façon, qu’elle soit contre la mosquée ou contre une église, l’agression est portée contre le Liban (…). Si ces actes s’étaient produits en Indonésie ou au Nigeria, c’est à un carnage que nous aurions assisté (…). Au Liban, nous devons prendre tous les moyens pour renforcer notre immunité acquise contre les divisions, afin que notre unité demeure un refuge sûr dans les journées noires et difficiles qui s’annoncent». Le député de Tripoli Misbah el-Ahdab a condamné hier les tentatives de semer la discorde confessionnelle au Liban, se félicitant de l’échec flagrant de ces actions à produire une réaction fanatique. Mais le parlementaire, qui considère que le Liban «est concerné par ce qui se produit», appelle l’État à établir un plan d’action pour faire face à «l’après 11 septembre».
L’auteur présumé d’un incendie qui a endommagé le portail d’entrée de l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes à Tripoli, le 8 octobre, a été arrêté, a annoncé la Sûreté de l’État dans un communiqué publié hier. Il s’agit de Houssam Nazem Abdallah, 31 ans, qui a reconnu avoir été à l’origine de l’incendie, a indiqué un communiqué laconique de la police,...