Nasrallah : Les États-Unis « sont les plus grands terroristes »

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé hier les États-Unis d’«être les plus grands terroristes au monde», leur déniant le droit d’établir des «listes de terroristes» et rejetant toute possibilité d’abandon de la résistance contre Israël. «L’État qui établit des listes de terroristes est le plus grand terroriste au monde, surtout quand on voit ce qu’a fait la CIA (l’agence de renseignements américaine) en Amérique latine, en Afrique et dans plus d’un pays dans le monde», a déclaré cheikh Nasrallah lors d’un meeting populaire dans la banlieue sud de Beyrouth. Il faisait allusion à plusieurs listes d’individus et d’organisations accusés de terrorisme et rendues publiques par les États-Unis après les attentats du 11 septembre à New York et à Washington qui ont fait quelque 5 250 morts. Trois Libanais considérés par le FBI comme membres du Hezbollah –Imad Moghniyeh, Ali Atweh et Hassan Ezzedine – figurent sur l’une de ces listes pour leur implication présumée dans le détournement d’un avion de la TWA en 1985 sur Beyrouth durant lequel un officier américain a été tué. Le Hezbollah figure, pour sa part, sur la liste annuelle du département d’État des organisations considérées comme terroristes. Les États-Unis «sont les plus grands terroristes car ils appuient aussi Israël, le premier État terroriste au Proche-Orient, et parce qu’ils ont commis des assassinats, soutenu des coups d’État militaires et financé des guerres civiles», a accusé le secrétaire général du parti intégriste. «C’est pourquoi nous n’avons pas peur lorsque l’un de nos frères figure sur les listes terroristes établies par l’Administration américaine», a dit cheikh Nasrallah. Cheikh Nasrallah a d’autre part réaffirmé que sa formation allait «continuer le jihad et la résistance», en dépit de la situation internationale et des pressions exercées, selon lui, pour que le Hezbollah «mette de l’ordre dans ses affaires». «Le bruit des flottes ne nous a pas fait peur dans le passé et ne nous fait pas peur aujourd’hui», a-t-il dit.