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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - Le ministre italien des AE a quitté Beyrouth pour Damas - Ruggiero appelle à une baisse de la tension au Proche-Orient

Le ministre italien des Affaires étrangères (AE), Renato Ruggiero, a qualifié la situation internationale de «très dangereuse», et appelé, avant son départ de Beyrouth, à une «réduction de la tension» au Proche-Orient. «Le message principal est que le moment est venu d’assumer ses responsabilités pour contrôler la tension et pour éviter d’assister, dans les heures et les jours à venir, à une nouvelle escalade de la violence» dans les territoires palestiniens, a déclaré M. Ruggiero à la presse à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre Rafic Hariri en présence de son homologue libanais Mahmoud Hammoud. «Il faut certainement déployer d’importants efforts pour contrôler la situation et réduire la tension, sinon la situation pourrait empirer et vraiment prendre une tournure dramatique», a-t-il ajouté. «La situation internationale est très dangereuse, critique, mais nous avons plusieurs moyens à notre disposition pour l’améliorer. D’abord, «donner un nouveau rôle aux Nations unies» et ensuite, «changer la donne géopolitique dans le monde et trouver un large consensus contre le terrorisme international». À ce sujet, le ministre italien a félicité le Liban, affirmant que son pays «appréciait beaucoup ce qu’a fait le Liban (contre le terrorisme) et nous l’encourageons à continuer dans cette direction». M. Ruggiero a rappelé que l’Italie était le principal partenaire commercial du Liban et exprimé son appui à la conclusion rapide d’un accord d’association avec l’Union européenne. À l’issue de la conférence de presse, une délégation du commandement de l’armée conduite par le général Georges Sawaya a pris livraison de 18 détecteurs de mines offerts par le gouvernement italien. M. Ruggiero avait entamé ses entretiens avec son homologue libanais dès 9h15 au palais Bustros, en présence de hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères. La partie italienne était représentée par, outre M. Ruggiero, l’ambassadeur Giuseppe Cassini et MM. Antonio Baldini, directeur du bureau du Moyen-Orient, Michele Valensise, directeur du bureau de presse, Gerardo Pelosi, conseiller, et Gianluigi Benedetti, chef de cabinet au ministère italien des Affaires étrangères. À Baabda À l’issue de sa rencontre avec M. Hammoud, le chef de la diplomatie italienne s’est rendu à Baabda où il a été reçu par le président de la République Émile Lahoud. Le chef de l’État a mis en garde devant son hôte contre les dangers d’une poursuite de l’escalade militaire dans les territoires palestiniens et invité la communauté internationale à entreprendre une action rapide destinée à mettre un terme au «terrorisme israélien». Le président Lahoud a ajouté que dans le domaine des atteintes aux droits de l’homme, il n’est pas permis d’adopter la politique de deux poids, deux mesures. Le président de la République a également réclamé une définition internationale du terrorisme pour qu’il soit combattu sous l’égide des Nations unies, tout en insistant sur la nécessité de sanctionner les coupables et non les innocents. Le chef de l’État a affirmé que le Liban est favorable à une initiative européenne visant à relancer le processus de paix au Proche-Orient sur base du principe de «la terre en échange de la paix» convenu lors des accords de Madrid. «La force ne peut aboutir à aucune solution. Seul le dialogue est susceptible de résoudre les crises que traverse le monde de nos jours», a-t-il ajouté. Le président Lahoud a réitéré sa condamnation des attentats terroristes du 11 septembre, insistant sur la nette distinction qu’établit le Liban entre le terrorisme et le droit des peuples à la résistance face à l’occupation. Sur un autre plan, le chef de l’État a assuré à son interlocuteur la détermination du Liban à raffermir ses liens avec l’Italie et remercié le gouvernement italien pour son appui et sa contribution à l’exécution de nombreux projets de développement dans les diverses régions du pays. Le président Lahoud a également rendu hommage au gouvernement italien pour sa participation aux effectifs de la Finul dès la formation de cette force, en 1978, et pour son rôle dans la campagne de déminage du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest. De son côté, le chef de la diplomatie italienne a affirmé que sa tournée moyen-orientale vise à informer l’Europe des récents développements de la situation dans cette partie du monde. Il a insisté sur les dangers de la situation internationale, qui «rendent nécessaire une action rapide visant à mettre un terme à l’escalade en cours». M. Ruggiero a qualifié de «très dangereuse» la situation dans les territoires palestiniens et exprimé la satisfaction de son pays de la position du secrétaire d’État américain Colin Powell, qui a appelé Israël à retirer ses blindés de la zone sous contrôle de l’Autorité palestinienne. Il a relevé les réactions «encourageantes» aux efforts déployés par l’Italie et l’Union européenne dans le dessein de porter remède à la situation au Proche-Orient et exprimé son appui à la définition du terrorisme par les Nations unies, pour «éviter tout amalgame avec la résistance à l’occupation». Il a enfin exprimé le souhait de son pays de raffermir sa coopération avec le Liban au niveau des projets de développement et des opérations de déminage. M. Ruggiero a quitté hier Beyrouth à 12h40, à bord d’un avion particulier, à destination de Damas, seconde étape d’une tournée moyen-orientale qui doit le mener également en Iran et en Turquie. Comme à Beyrouth, où il était arrivé dimanche, le chef de la diplomatie italienne devrait avoir à Damas, avec le président Bachar el-Assad et le ministre syrien des Affaires étrangère Farouk el-Chareh, des entretiens essentiellement axés sur la situation au Proche-Orient et le conflit israélo-palestinien. Après Damas, le chef de la diplomatie italienne se rendra en Iran où il s’entretiendra avec le président Mohammad Khatami et le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi, puis en Turquie où il rencontrera son homologue turc Ismaïl Cem, avant son retour à Rome.
Le ministre italien des Affaires étrangères (AE), Renato Ruggiero, a qualifié la situation internationale de «très dangereuse», et appelé, avant son départ de Beyrouth, à une «réduction de la tension» au Proche-Orient. «Le message principal est que le moment est venu d’assumer ses responsabilités pour contrôler la tension et pour éviter d’assister, dans les heures et les jours...