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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Maroc - Le Premier ministre marocain a rencontré Lahoud puis Berry, et s’est envolé hier pour Damas - Hariri et Youssoufi scellent la coopération bilatérale : - huit accords ont été signés

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé samedi la volonté du Liban de resserrer ses liens avec le Maroc et de les développer grâce à l’application des accords bilatéraux qui viennent d’être signés lors de la réunion du Conseil supérieur mixte libano-marocain. «Ceci est la concrétisation de ce sur quoi nous nous sommes mis d’accord, en juin dernier à Agadir, le roi Mohammed VI et moi-même. Et les efforts doivent être fournis pour consolider la coopération entre nos deux pays, eu égard aux nombreux points communs qui nous réunissent», a déclaré le locataire de Baabda. Quant au Premier ministre marocain, qui s’est rendu au palais présidentiel à l’issue de la signature des différents accords bilatéraux, il a indiqué que ces derniers «ont donné aux relations libano-marocaines un cadre légal solide. Et nous allons travailler dans le sens de ces accords», a-t-il assuré. Rendant hommage aux efforts du peuple libanais dans la construction de «la capitale du XXIe siècle. Nous allons continuer à soutenir le Liban dans sa volonté de récupérer ce qui lui reste de territoire occupé. Le futur nous impose d’assumer nos responsabilités et d’accorder nos violons pour faire face aux difficultés», a-t-il dit. Plus tôt dans la matinée de samedi, le Conseil supérieur mixte libano-marocain s’était donc réuni au Sérail sous la présidence du Premier ministre Rafic Hariri et de son homologue marocain Abderrahmane Youssoufi. Rappelons une nouvelle fois que c’est la première réunion depuis la création du Conseil supérieur en 1997. Étaient présents les ministres des AE Mahmoud Hammoud, de la Culture Ghassan Salamé, des Finances Fouad Siniora, de l’Industrie Georges Frem, de l’Éducation Abdel-Rahim Mrad, de la Réforme administrative Fouad es-Saad, des Travaux publics et des Transports Négib Mikati, de l’Environnement Michel Moussa, de l’Agriculture Ali Abdallah et le ministre d’État Béchara Merhej. Ainsi que l’ensemble des ministres marocains présents depuis vendredi dernier à Beyrouth. Hariri : Le Liban n’appartient pas à la liste des pays terroristes À l’issue de la réunion ont été signés : un accord sur la coopération touristique, un second sur la coopération culturelle, pédagogique et scientifique, un accord pour éviter la double imposition, un protocole pour la coopération industrielle, un autre pour une collaboration scientifique et technique dans le domaine de l’agriculture, ainsi qu’un protocole d’entente sur la coopération commune dans l’échange d’informations sur le plan commercial et la redynamisation des exportations. «Ces accords – le fruit de cette première réunion depuis quatre ans – sont la pierre angulaire pour une plus ample coopération, et à plusieurs niveaux», a estimé Rafic Hariri. Quant à Abderrahmane Youssoufi, il s’est félicité de «la concordance totale des points de vue entre les deux parties. À commencer par le dossier central qui préoccupe les Arabes et les musulmans : le dossier du peuple palestinien. Même concordance en ce qui concerne notre condamnation des attentats de New York et de Washington : nous allons coordonner notre travail non seulement pour faire face à la publicité mensongère dont pâtissent notre civilisation et notre culture, mais également pour combattre tous les complots qui pourraient viser nos peuples», a-t-il assuré. Interrogé sur l’appui marocain à l’action anglo-US en Afghanistan, il a indiqué que son pays était «pour la guerre contre le terrorisme, mais contre le fait de porter préjudice d’une façon injustifiée aux peuples innocents». Refusant de s’exprimer à ce sujet au nom de l’ensemble des pays arabes, il a laissé Rafic Hariri dire que la position de ces derniers «était claire lors de la récente conférence de l’OCI à Doha». Et au sujet du dossier palestinien, le Premier ministre marocain a réitéré ce qu’il avait dit plus tôt dans la journée à L’Orient-Le Jour : «À écouter le président (US George) Bush et le Premier ministre (anglais Tony) Blair, nous sommes optimistes. Même si, par le passé, au cours de la Première Guerre mondiale et lors de la guerre du Golfe, nous avions été déçus. Nous devons déployer des efforts pour que cette fois le problème palestinien soit résolu», a-t-il ajouté. «Nous espérons que les déclarations de MM. Bush et Blair sont sérieuses», a souhaité, pour sa part, Rafic Hariri. Qui a souligné, répondant à une question d’un journaliste lors de la conférence de presse commune, que «le Liban ne fait pas partie des pays terroristes, ou des pays abritant le terrorisme. C’est un fait très clair. Des listes ont été données, 66 noms ont été publiés dans la presse, concernant des individus ou des organismes. Tout le reste est faux. L’Administration US publie ses listes bien avant le 11 septembre, ils ont leur avis et nous avons le nôtre. Et il n’y a aucune raison d’insister, comme si le Liban avait un quelconque problème avec les États-Unis à ce niveau. Quant aux trois noms (Moghnieh, Ezzeddine et Atwé), nous avions déjà dit que ces personnes ne se trouvaient pas au Liban, et qu’on ne demande pas au Liban de les livrer», a-t-il martelé. Notons qu’un tête-à-tête avait réuni les deux Premiers ministres avant la réunion du Conseil supérieur mixte et qu’un déjeuner a été offert ensuite à Koraytem en l’honneur d’Abderrahmane Youssoufi et de la délégation marocaine. À Aïn el-Tiné Le Premier minsitre marocain s’est également rendu à Aïn el-Tiné (après s’être entrenu avec le chef de l’État à Baabda) où il a été reçu par le président de la Chambre Nabih Berry. Une entretien qui a duré environ une heure, à l’issue duquel Abderrahmane Youssoufi a rappelé que la réunion du Conseil supérieur mixte allait «permettre de consolider et d’approfondir les relations bilatérales, et nous donner l’occasion de nous réunir chaque année alternativement au Liban et au Maroc. Nous sommes notamment en train de travailler sur la mise en œuvre d’une zone de libre-échange qui regrouperait la quasi-totalité des pays arabes, plus particulièrement ceux se situant sur les rives sud et est de la mer Méditerranée. Et il est temps que les tenants et aboutissants de nos tissus de production – et j’entends par là les secteurs public et privé dans les pays arabes – prennent les initiatives nécessaires, que ce soit au sujet de l’amélioration de l’exportation ou du développement de l’investissement. Et ce afin que la productivité arabe soit capable de concurrencer la production européenne», a souhaité le Premier ministre marocain. Parallèlement à tout cela, le ministre des Travaux publics et des Transports Négib Mikati, a reçu, également avant-hier samedi, son homologue marocain Abdessalam Zouneïned. Qui a indiqué à l’issue de l’entretien avoir évoqué «les moyens de développer les relations bilatérales dans le domaine du transport, qu’il soit aérien, maritime ou terrestre. Nous avons réussi à trouver quelques solutions, nous avons décidé de conclure des accords sur les plans aérien, maritime et terrestre, et nous avons échangé ces premières moutures. Et nous allons nous retrouver avant la fin de l’année au Maroc pour signer ces accords, et nous espérons fortement que les hommes d’affaires libanais et marocains se mobilisent pour redynamiser la coopération économique, commerciale et touristique entre nos deux pays», a-t-il souhaité. Notons à ce sujet qu’il existait certaines difficultés pour les Libanais de voyager au Maroc, alors que Rafic Hariri avait indiqué lors de la conférence de presse que «du côté libanais, il n’y avait aucun problème». Et toujours avant-hier samedi, le Premier ministre marocain a reçu les rédacteurs en chef des différents journaux libanais, ainsi que les présidents de l’Ordre de la presse et du syndicat des rédacteurs, Mohammed Baalbaki et Melhem Karam. Et hier dimanche, il a visité la société Solidere, ainsi que les quartiers Foch et Allenby, la rue Maarad, s’émerveillant «du retour de la vie et de l’activité dans les rues du centre-ville historique de la capitale». Avant de se rendre à l’AIB et de s’envoler, avec le reste de la délégation, pour Damas puis Amman.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé samedi la volonté du Liban de resserrer ses liens avec le Maroc et de les développer grâce à l’application des accords bilatéraux qui viennent d’être signés lors de la réunion du Conseil supérieur mixte libano-marocain. «Ceci est la concrétisation de ce sur quoi nous nous sommes mis d’accord, en juin dernier...